Camargue, la mer retrouvée

Tout comme Venise, la Camargue est une terre « posée » sur la mer. L’une et l’autre sont nées dans un milieu mi naturel-mi artificiel, et leurs habitants respectifs vivent, bon gré mal gré, au rythme de leur lagune !

En Camargue l’homme cohabite avec la nature sur 150 000 hectares d’étangs et de lagunes et 100 kilomètres de littoral ! Les initiatives pour la préserver au mieux y sont multiples et variées. Amélie Foncuberta met en place sur le littoral des habitats artificiels pour accueillir les larves de poissons. Au Grau-du-Roi, les pêcheurs sont engagés dans une filière vertueuse pour se débarrasser des plastiques qu’ils attrapent dans leurs filets ! Et puis, nous découvrirons aussi l’aventure des océanologue et biologiste Leslie Bissey et Elodie Gasparin. Avec le projet We Ocean, elles parcourent à bord de leur voilier la méditerranée pour valoriser les acteurs qui s’engagent dans la restauration du milieu maritime.

Emblématiques du territoire camarguais, les flamants roses vivent là depuis le XVIe siècle. Ils élisent « domicile » dans des zones accueillantes qui leur assurent calme, nourriture et sécurité. C’est le cas des immenses salins d’Aigues-Mortes où ils côtoient les hommes qui produisent le sel en grande quantité.

De tout temps, l’homme a voulu « contrôler » la mer en la repoussant derrière des digues. Aujourd’hui, la montée du niveau marin est devenue une réalité. À tel point que des solutions impensables auparavant sont tentées : ouvrir le passage à la mer !

Ce dilemme vaut pour la cité des Doges qui cohabite, elle aussi, de plus en plus difficilement avec la mer. Depuis longtemps, Venise tente d’ériger une barrière d’acier qui la protégerait lors des grandes marées : chantier pharaonique toujours en cours. Comme les Camarguais, les Vénitiens envisagent d’autres options plus douces et surtout plus naturelles. Ici aussi, l’homme et la mer sont condamnés à s’entendre !

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