Excès d’égo ou confession sincère? Quoi qu’il en soit, la petite phrase de Bruno Le Maire, glissée dans un entretien au Point en février, n’était pas passée inaperçue: «Mon intelligence est un obstacle», assurait le candidat à la primaire. De quoi susciter les railleries des internautes et de certains médias, Le Parisien allant jusqu’à compiler toutes les manifestations d’autosatisfaction de l’ancien ministre.
Autant dire que Bruno Le Maire était un candidat sérieux au «Prix humour et politique», remis chaque année par le Press club. Le député de l’Eure remporte cette année le Grand prix ainsi que le prix des internautes. Il s’était expliqué, quelques jours après la plublication de l’interview, en indiquant avoir longtemps «cru que l’intelligence permettait d’apporter des solutions», mais qu’il considérait désormais que «c’est le coeur qui permet d’apporter des réponses aux problèmes des gens».
Bruno Le Maire succède au palmarès à l’ancien président Nicolas Sarkozy, qu’il devrait affronter à la primaire et qui avait remporté le Grand prix en 2015 pour avoir dit: «Pour désespérer de François Bayrou, encore faudrait-il que j’aie un jour placé de l’espoir en lui».
Prix spécial du jury
Décerné au secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, pour sa sortie: «Le PS ne travaille jamais pour rien; surtout quand il travaille».
Prix de l’encouragement
Remis au ministre des Sports, Patrick Kanner, pour la petite phrase prononcée à propos de Michel Platini: «Sa fin de carrière est aujourd’hui terminée».
Prix de la persévérance
À l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin pour cette phrase: «Les centristes sont tellement nombreux qu’on en trouve toujours un avec lequel être d’accord».
Prix exceptionnel
À François Hollande pour plusieurs de ses «hollanderies»: «L’afflux des migrants est une situation exceptionnelle qui va durer», «Entre ceux qui ne veulent rien faire et ceux qui veulent tout défaire, nous, nous allons bien faire», «Ça va mieux; même la météo va mieux!» mais aussi «Parfois, les mous peuvent atteindre la perfection».
Grand prix du tweet politique
À Jean-François Copé pour son message posté le jour du départ du gouvernement de Christiane Taubira: «Pour une fois où je n’avais pas demandé sa démission!»