En réaction à la proposition de la Commission européenne d’accorderr une aide financière aux Etats acceptant d’accueillir des migrants sur leur sol, le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini a déclaré ne pas vouloir de «l’aumône» de l’UE.
Le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini a vivement réagi à la proposition de la Commission européenne d’accorder 6 000 euros par réfugié aux Etats membres acceptant de les accueillir. «Nous ne demandons pas de l’argent, nous demandons la dignité. (…) S’ils [les membres de la Commission européenne] veulent donner de l’argent aux autres pays, qu’ils le fassent, mais l’Italie n’a pas besoin qu’on lui fasse l’aumône.», a-t-il notamment déclaré aux micros des journalistes italiens, le 24 juillet 2018.
Le même jour, la Commission européenne avait émis des propositions d’incitations financières pour amener les Etats membres à accueillir des «centres contrôlés» sur leur sol pour étudier les demandes d’asile. Une aide financière qui comprendrait entre autres «les coûts d’infrastructures et de fonctionnement» de ces centres, où seraient identifiés les demandeurs d’asile légitimes d’un côté et les migrants économiques à expulser de l’autre.
Les pays prêts à accueillir des migrants après le passage dans ces centres pourraient recevoir une aide, tirée du budget de l’Union européenne (UE), pouvant aller jusqu’à 6 000 euros par réfugié. La même somme avait été attribuée dans le cadre du «système de relocalisation» mis en place par l’UE en 2015, et en vigueur jusqu’en 2017, pour soulager notamment l’Italie et la Grèce.