Quand il était plus jeune, Cyrille Janssen avait déjà envisagé d’endosser l’habit de prêtre. Ayant grandi dans une famille chrétienne et pratiquante, cette voie lui paraissait plutôt séduisante.
Puis, comme tous les enfants, d’autres plans se sont glissés dans son esprit. Il a eu une vague envie de devenir architecte, médecin ou de travailler dans les relations franco-allemandes, mais il a fini par suivre le modèle familial :
“Dans une fratrie de quatre enfants, nous sommes trois à avoir fait une école de commerce. A l’époque, même si je ne savais pas trop ce que je voulais faire de ma vie, je n’étais pas insensible à l’idée de choisir un métier qui rapporte de l’argent.”
L’homme de 33 ans se souvient :
“J’ai grandi avec l’idée que l’argent ne tombe pas du ciel. Je voulais avoir les moyens qui allaient avec mes envies. J’ai d’ailleurs rapidement cumulé les petits boulots, notamment en donnant des cours de soutien scolaire.”
“En école de commerce, je n’étais pas à ma place”
Son bac ES en poche, Cyrille poursuit son parcours en classe préparatoire à Franklin, à Paris. “C’était plus par orgueil et par challenge que par vocation”, analyse-t-il. A 20 ans, il intègre l’Edhec à Lille et profite de sa liberté étudiante. Pendant six mois, le jeune homme joue “à fond” la carte de l’école, mais s’interroge :
“Nos profs n’arrêtaient pas de nous répéter que lorsqu’on sortirait de l’école, on aurait un CDI et un bon salaire.
Moi, je me posais beaucoup de questions. J’étais tiraillé entre cette pression sociale qui nous pousse à la réussite et cette vocation religieuse, synonyme aussi de pauvreté, qui mûrissait au fond de moi. Je ne me sentais pas vraiment à ma place.”
A la fin de sa première année d’école, à force d’en discuter autour de lui, Cyrille comprend que Dieu a autre chose en tête pour lui. Lire la suite sur Rue89 !
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