Je ne suis ni cierge, ni église: je suis catholique!

Depuis des années, chaque jour, se commettent dans notre pays de terribles actes christianophobes! L’assissanat de ce prêtre est l’aboutissement logique de l’inertie voire de la complicité des pouvoirs publics qui ne savent parler que d’actes islamophobes, en concluant par pas d’amalgame. Il suffit!

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Le Père Jacques Hamel, prêtre auxiliaire de la paroisse Saint-Etienne de Saint-Etienne-du-Rouvray, a été tué, ce mardi lors d’une prise d’otages dans son église par deux assaillants liés au groupe Etat islamique. Il officiait à l’église quand les deux hommes ont pénétré dans le bâtiment et l’ont égorgé, avant d’être abattus lors d’une opération de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Rouen. Un autre otage est toujours entre la vie et la mort. Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête.

Le Père Jacques Hamel était né en 1930 à Darnétal, en Seine-Maritime. Il avait été ordonné prêtre en 1958 et avait fêté son jubilé d’or (cinquante année de service) en 2008, peut-on lire sur le site de la paroisse.
«En mon absence c’est lui qui officie un peu dans l’église. C’est un prêtre courageux pour son âge. Les prêtres ont le droit à la retraite à partir de 75 ans et lui il se sentait encore fort, il s’est dit ‘il n’y a pas assez de prêtres’ et donc puisqu’il pouvait encore rendre service, il a préféré rester sur place et continuer à travailler», a raconté mardi l’abbé Auguste Moanda-Phuati, curé de la paroisse, au micro de RTL. De nationalité congolaise, ce dernier rentrait à peine de vacances dans son pays et s’apprêtait à regagner dans l’après midi, sa paroisse. «J’ai appris ce qui s’était passé en allumant la télévision», confie-t-il dans Libération.

L’abbé Auguste Moanda-Phuati définit la victime «un prêtre bon qui a été toujours au service des gens pratiquement toute sa vie. On ne pouvait pas s’imaginer que ça pouvait arriver de cette manière. D’autant plus que le matin on se lève pour faire la messe, c’est en petit comité (…), ils n’étaient que cinq ce matin».
«Un homme de paix»

Décrit comme «chaleureux, simple et vivant modestement», le père Hamel, connu de la population, était, selon son homologue, «très apprécié».
«Nous sommes dans le même doyenné. On se rencontrait souvent, presque chaque semaine pour déjeuner. C’est quelqu’un de très effacé, d’une grande discrétion et d’une grande attention. Quand il arrivait dans la pièce pour nos rencontres entre paroisses du sud de Rouen, c’était toujours un rayon de soleil dans nos rencontres», rapporte l’abbé Aimé-Rémi Mputu Amba, curé doyen de Sotteville-lès-Rouen.

«Tu as déjà vu un curé à la retraite? Je travaillerai jusqu’à mon dernier souffle»

«Malgré son âge avancé, il était toujours aussi investit dans la vie de la paroisse. On lui disait souvent, en rigolant ‘Jacques, tu en fais un peu trop, il serait temps de prendre ta retraite’. Ce à quoi il répondait toujours, en riant: ‘Tu as déjà vu un curé à la retraite? Je travaillerai jusqu’à mon dernier souffle’ Pour lui, partir au moment où il célebrait la messe, c’est une forme de consécration, malgré les circonstances dramatiques».
Sur la lettre paroissiale de juin 2016, le père Jacques Hamel avait signé un mot: «(…) Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel (…)»…

L’organisation Etat islamique a revendiqué mardi l’attaque de deux terroristes en l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray au cours de laquelle le prêtre a été assassiné, et trois fidèles ont été blessés, dont un grièvement.

L’organisation a publié un communiqué via son agence officielle Amaq : Les deux «soldats» ont «mené l’opération en réponse à l’appel à viser des pays de la coalition croisée», précise le texte.

Le communiqué cite une «source sécuritaire», une formule déjà utilisée pour revendiquer l’attentat de Nice, précise Wassim Nasr, journaliste spécialiste des mouvements djihadistes.

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