1° Aux règles en matière d’urbanisme, d’environnement, de construction et de préservation du patrimoine, en particulier en ce qui concerne la mise en conformité des documents de planification, la délivrance des autorisations de travaux et de construction, les modalités de la participation du public à l’élaboration des décisions et de l’évaluation environnementale, ainsi que l’archéologie préventive ;
2° Aux règles en matière de commande publique, de domanialité publique, de voirie et de transport.”
Ce rapport préconisait de recouvrir le parvis de la cathédrale d’une immense dalle de verre au-dessus de la crypte archéologique avec une bagagerie, etc. et de créer aux pieds de la cathédrale, un débarcadère et des plates-formes flottantes accueillant piscine, cafés, restaurants…. sans préciser si l’animation serait faite par des Quasimodo, Frollo, Phoebus et des Esmeralda avec chèvres-robots pour “répondre aux enjeux actuels, pour paraphraser Edouard Philippe annonçant son concours international de flèches.
Manque de crédits, défaut d’enthousiasme, hostilité des décideurs du patrimoine du ministère de la Culture… Ce rapport demeura apparemment sans effet mais la Mission poursuivi sa route et ses conférences comme on peut le vérifier sur son site.
“Rebâtir en plus grand, “rebâtir en plus beau”, ces propos semblaient mégalos et ineptes. Dix jours plus tard…
Manu parle de la cathédrale comme de sa baraque du Touquet. Notre-Dame, c’st à lui et il en fait ce qu’il veut, partageant avec Anadingo le mauvais goût du tout moderne, de la création hideuse et de l’opération immobilière.
Il n’a pas fait restaurer le salon de l’Elysée à l’identique, il a chargé Macronella de le repenser… C’est ainsi qu’alors que commençaient les manifestations des Gilets Jaunes, les tourtereaux de l’Elysée conviaient les journalistes du Monde à fouler leur moquette à 500 000 euros… le même prix que leurs assiettes.
Et comme, il est très fort, il va faire financer ces travaux par les mêmes plus des sponsors étrangers, cette fois, sans piquer directement dans le porte-feuille des Gaulois réfractaires. D’aucuns s’offusquent les centaines de millions d’euros en sus ne servent pas à protéger d’autres églises… c’est que ces fonds sont affectés à d’autres fins.
(Dessin de Trez de 2017)-
Monseigneur Aupetit est sans cathédrale, monseigneur 24 récupérera un centre commercial de luxe, avec coin prières comme dans les aéroports.
Manu n’avait pas un plan, il avait Les plans.
Sous peu, vous verrez ressurgir des aménagements, des destructions baptisées constructions… Mission île de la cité est devenu Mission reconstruction Notre-Dame, sous l’égide de l’ancien chef d’Etat-major le général Georgelin, lequel servit trois présidents avant Manu et que l’on dit catholique…
A savoir qu’avec les siècles, le nom Notre-Dame s’est étendu à tout le quartier… peu de Parisiens l’appelaient ile de la cité.
Edmond Furax
NOTRE-DAME DE PARIS / LE COEUR DU COEUR
Notre-Dame, le cœur du cœur de Paris, trésor de l’île de la Cité, vient de traverser l’épisode le plus terrible de son histoire. Ce drame laisse sans voix et touche toutes les sensibilités, tous les regards, par-delà les territoires et les cultures. Il nous rappelle à tous combien l’architecture, comme toute création, est chose fragile. Il nous prouve de façon tragique combien la préservation des richesses bâties, traces tangibles de savoir-faire millénaires, où qu’elles soient, est indispensable. Cette blessure incandescente révèle aussi la dimension émotionnelle qu’est capable de porter l’architecture, sa valeur culturelle universelle, sa force symbolique unique, son mythe nourrit par les arts, la littérature, la géographie intime de chacun. Notre-Dame est un lieu unique, au cœur d’un site exceptionnel, l’île de la Cité, un territoire en soi, de Lutèce au Grand Paris. C’est une immense émotion pour les architectes qui, au quotidien, bâtissent et rebâtissent l’histoire de l’architecture. Ayant étudié à partir de 2015 l’île de la Cité lors de la Mission d’étude qui m’avait été confiée, en collaboration avec Philippe Belaval, Président du Centre des Monuments Nationaux, je suis particulièrement ému. Nous avions érigé cette « île-monument », inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, en lieu de recherche et d’expérimentation inédit et ouvert à tous.
La reconstruction de Notre-Dame sera un chantier délicat, et la perte irréversible de sa charpente médiévale, « la forêt », ne doit pas nous décourager. Le patrimoine d’aujourd’hui est une superposition d’époques, chaque siècle ou presque aura laissé son empreinte sur la cathédrale. « Chaque flot du temps superpose son alluvion »1. Il faudra la reconstruire, sans dénaturer sa substance patrimoniale, et cela nous encourage à ré-envisager notre relation au patrimoine et à croire en sa capacité de résilience. Il faudra faire revivre Notre-Dame pour mieux la protéger, poser sur elle un regard porté vers une vision d’avenir, qui puisse transcender sa simple restitution, par la beauté. Il faudra enfin utiliser l’énergie unique de ce lieu pour lui redonner une présence plus forte, une résonnance plus large, le transformer en quelque chose d’autre, l’amplifier et le sublimer. L’avenir de ce monument et de ce site est un enjeu unique. Pour que Notre-Dame et son île incarnent à nouveau le cœur battant d’une ville aujourd’hui métropole. Défi particulièrement fascinant.
Dominique Perrault,
Architecte, Membre de l’Institut,
16/04/2019
Et nous apprenons que: “La réhabilitation du parvis de l’hôpital parisien doit être confiée fin mai à un opérateur privé en vue de développer des activités commerciales. La Mairie de Paris chercherait à pousser la candidature du groupe Quartus auprès de l’AP-HP, un choix qui ne fait pas l’unanimité.” (Source) (NDLR)