Grégor Puppinck a reçu vendredi 21 mars 2014 le prix Anton Neuwirth, remis par le Forum Zivota en récompense de l’action menée par le Centre Européen pour le Droit et la Justice (ECLJ) en Europe en faveur de la défense de la vie et de la famille.
Le Forum Zivota réunit les associations familiales slovaques ainsi que celles engagées dans la défense de la vie.
Le prix a été remis en présence de responsables civiles et religieux, et de députés slovaques au parlement national et au parlement européen, notamment M Jan Hudacky, Erika Jurinova, Miroslav Mikolasik et Anna Zabroska. Grégor Puppinck a été invité à parler des enjeux politiques et juridiques affectant la famille en Europe. Il a présenté le phénomène de dilution de la famille dans les droits de l’homme, retraçant l’évolution de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme. Il a montré comment, au fil de sa jurisprudence la Cour de Strasbourg a dilué la définition juridique de la famille qui, de réalité biologique et institutionnelle, est devenue une notion extensible jusqu’à l’incohérence.
Cette conférence intervient dans un contexte politique particulier car deux projets de réformes constitutionnelles sont actuellement en préparation en Slovaquie afin d’intégrer à la Constitution la définition du mariage, comme l’union d’un homme et d’une femme en vue de fonder une famille. Un projet vise également à faire obstacle à la création de « partenariat civil », le mariage étant alors la seule institution familiale reconnue par la société.
Anton Neuwirth était un médecin slovaque (1921 – 2004), issu d’une famille dont beaucoup de membres sont morts en Allemagne durant la seconde guerre mondiale. Catholique, il a été responsable de mouvements d’action sociale et fut condamné à douze ans de prison par le pouvoir soviétique en raison de cet engagement. Il purgera sept ans de prison. À la libération, il a été élu député puis nommé ambassadeur auprès du Saint-Siège. Il est le père notamment du médecin et député slovaque Anna Zabroska.
Son courage face au totalitarisme, son engagement pour la défense de la vie et de la liberté ont poussé les fondateurs du Forum Zivota à créer un prix annuel décerné annuellement à ceux qui s’inscrivent dans le sillage de l’action menée par cet homme dont la devise était : « Soigner le mal au moyen de la charité ».