https://www.youtube.com/watch?v=yvS4RLgkaGA
C’est un genre musical qui a fortement marqué toute une génération militante, qui a aujourd’hui de 20 à 40 ans. Après les grands aînés : In Memoriam, Vae Victis ou Ile de France, de nouveaux groupes ont repris le flambeau, parmi eux FTP.
— Nous tenons un rythme d’un album tous les trois ans, ce qui est très satisfaisant compte tenu de nos contraintes de temps et de moyens. L’esprit de nos chansons n’a pas fondamentalement changé depuis notre création, l’évolution majeure d’un disque à l’autre tient surtout à deux aspects : d’une part l’expérience acquise avec le temps, qui permet d’aller plus loin dans la créativité, dans la recherche du détail qui enrichira chaque chanson ; d’autre part les améliorations techniques grâce aux liens tissés dans le milieu du son. Tout cela nous permet de produire aujourd’hui un troisième album enregistré et mixé de façon réellement professionnelle !
— Le Rock Identitaire Français (RIF) a accompagné et galvanisé la tranche d’âge que l’on a appelée Génération 2013 par opposition à la Génération 1968, avez-vous la conviction en chantant de participer à une « guerre culturelle », tant face à la pop culture mondiale qu’au rap des banlieues ?
— Notre démarche est bien sûr opposée à l’hégémonie des styles de musique plébiscités dans le monde aujourd’hui, mais elle ne tire pas vraiment de cette guerre culturelle sa raison d’être. Notre but est avant tout d’utiliser une musique qui nous plaît pour fédérer notre jeunesse et l’orienter politiquement. Certains le font avec du rap, pour notre part nous préférons un style de musique plus mélodieux et « grand public ». Vous avez raison de faire référence à la génération LMPT car cette vague qui s’est levée a mis en exergue l’intérêt d’une musique communautaire, visant à resserrer les liens et accompagner une lutte. Notre deuxième album sorti en 2013 a d’ailleurs rencontré un franc succès chez des jeunes dont l’expérience RIF se limitait plutôt à un Idéaliste [NDLR : Titre du groupe phare In Memoriam] en fin de soirée pour les plus radicaux ! Lorsqu’ils se sont mis à écouter Gardiens du désordre en rentrant de leurs gardes à vue estudiantines, ils ont passé un petit cap ! C’est la raison pour laquelle certains de nos titres leur sont clairement destinés, Veilleur de civilisation par exemple.
— De jeunes militants, les membres du groupe sont passés au rôle de chef de famille, est-ce aussi cette transition sans renoncement que vous souhaitez incarner ?
— Nous suivons le même rythme que notre génération, et c’est assez logiquement que, sept ans après nos années d’étudiants ou de jeunes actifs, nous sommes pour la plupart mariés, avec quelques enfants dans notre sillage. Et ce n’est absolument pas une raison pour laisser tomber notre engagement musical ! Au fil des années, nous avons naturellement pris nos distances avec les actions militantes qui ont façonné nos vingt ans, mais nous avons la volonté très claire de continuer à militer sous une autre forme, davantage métapolitique qu’activiste. Nos contraintes professionnelles et familiales s’intensifient, mais notre radicalité n’a pas pris une ride et notre motivation reste sans faille !
— De Boisson divine, qui chante en langue gasconne aux Italiens de Bronson, la musique identitaire se renouvelle partout en Europe, au-delà finalement des strictes limites du RIF. Que vous inspire cette évolution ? Vous pousse-t-elle à diversifier votre musique ?
— Dans notre esprit, le RIF est moins un courant musical qu’une initiative culturelle large, de telle sorte que de nombreux styles peuvent s’y côtoyer sans réelles limites. Cela dit, notre musique est plus proche d’un groupe comme Vae Victis que de Goldofaf [NDLR : un rappeur nationaliste apparu à la fin des années 2000], et c’est en cela que nous nous réclamons du RIF « canal historique » qui rencontre encore aujourd’hui un succès réel dans nos milieux. Le style FTP n’est donc pas appelé à changer, parce qu’il est constitutif de notre identité et qu’il répond à une demande, mais le public remarquera sans mal que nos influences sont très diverses et que, même si le fil conducteur de nos musiques est reconnaissable, les changements de style ne sont pas rares d’une chanson à l’autre.
— Un court message pour nos lecteurs ?
— Ne sous-estimez pas l’impact que peut avoir une musique telle que la nôtre sur vos amis et vos connaissances, c’est une arme politique efficace dont les effets ne sont plus à prouver. Faites donc découvrir ce troisième album autour de vous, notre message patriote et catholique ne manquera pas de séduire jeunes et moins jeunes, et votre soutien nous permettra de pérenniser notre action. Merci à Présent et à ses lecteurs. Le combat continue !
Propos recueillis par Pierre Saint-Servant pour Présent
Grandeur et Servitude, FTP, label Patriote Productions.
Pour commander l’album :
www.patrioteproductions.com