Pour que l’affaire ne sorte que ces jours ci, il en aura fallu, des renoncements et des silences lourds de lâcheté. À Argenteuil, dans le trombinoscope de la mairie trône la trombine d’une élue voilée.Les féministes ont libéré le corps de la femme à coups de mini-jupe et de droit à en disposer librement jusqu’à la nausée, et voilà qu’aujourd’hui, dans l’indifférence totale, une élue – les Républicains -, censée représenter la République, s’affiche les cheveux masqués par un voile.
L’État s’est séparé de l’Église en 1905 et l’élue d’Argenteuil, par ce signe, revendique son appartenance à une religion.
C’est Amine El Khatmi, adjoint au maire d’Avignon et membre du Conseil national du PS, qui, sur Twitter, a fait part de sa consternation devant la photo de Fatiha Bacha voilée, rappelant le principe de laïcité. Attaqué dans son propre camp, il raconte « qu’il y a un vrai malaise, deux positions irréconciliables : les tenants d’une interprétation stricte de la laïcité et ceux qui tiennent une position plus cool. […] Il y a une vraie gêne à ce sujet, par peur d’être traité d’islamophobe. »
Car c’est la crainte de l’armée d’autruches qui nous gouverne, la menace ultime qui tétanise notre monde bien-pensant jusqu’à la paralysie intellectuelle : la peur panique d’être étiqueté raciste et, pire encore, islamophobe.
L’ancien maire PS d’Argenteuil, Philippe Doucet, estime même que « cette élue a été choisie par la droite dans le but de lancer un signal aux Argenteuillais musulmans en faisant du communautarisme ». Là où il y a de la gêne…
Cependant, cette maire adjointe d’Argenteuil n’enfreint, ainsi, aucune loi de la République. En matière de signe religieux, aucun texte ne s’adresse, en effet, aux élus. Une circulaire du 13 avril 2007 soumet les agents publics à « un devoir de stricte neutralité ». Or, les élus ne sont pas des agents de l’État. Aux yeux de la loi, ils sont autorisés à afficher leurs croyances religieuses.
Un débat aura lieu en France pour savoir si une mère voilée peut accompagner une sortie scolaire, mais une élue voilée peut, en toute légalité, afficher son appartenance à l’islam durant son mandat.
La République française est donc violée et soumise, voir soumise et consentante, le viol s’effectuant même en réunion : tous partis politiques dirigeants confondus depuis 30 ans.
Les féministes ravalent leurs grands principes devant les pratiques d’un islam galopant peu enclin à encourager l’émancipation de la femme. Les politiques pratiquent le racolage communautariste, au mieux, la lâcheté érigée en principe, souvent.
Et la France s’enfonce mollement dans la soumission. De celle décrite par Houellebecq dans une France qui voit élire un président islamiste sans que les Français ne réagissent. Viendra ensuite l’application de la loi islamique. Inch’allah.