La liberté d’expression n’est pas partout un droit garanti. Les caricaturistes du Moyen-Orient qui sont obligés de travailler dans le contexte de censure sévère de l’Etat et de menaces de mort émanant de fanatiques religieux. Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours, dit le vieil adage, et depuis des milliers d’années, les caricaturistes utilisent l’art de la satire pour parler de ce qui ne va pas dans la société.
Par définition, ce travail évoque, et même ridiculise, les sujets actuels et controversés à l’ordre du jour afin d’attirer l’attention sur des questions importantes et susciter le dialogue. L’objectif peut être simplement d’illustrer le côté amusant d’une histoire ou, bien sûr, de précipiter les changements et d’améliorer les choses. En raison de leur puissance et de leur influence potentielles, de nombreux pays imposent des limites strictes quant aux sujets que les caricaturistes peuvent aborder. En tête de cette liste des thèmes tabous figurent la politique, la religion et le sexe.
Ce n’est pas simplement à cause des règles non-écrites de la tradition locale que les illustrateurs comiques doivent éviter de présenter des caricatures représentant certains sujets s’ils ne veulent pas être jetés en prison ou se faire tuer par des extrémistes zélés. La liberté d’expression n’est pas partout un droit garanti, et dans certains endroits, le prix à payer pour un simple sketch satirique peut même être la vie. Dans certaines parties du monde, ce travail sous-entend une lutte perpétuelle entre les convictions de l’artiste et son désir de vivre.
RT s’est rendu en Jordanie, au Liban, en Iran et en Afghanistan pour rencontrer des caricaturistes et découvrir comment ils pratiquent leur métier dans le contexte de censure sévère de l’Etat et de menaces de mort émanant de fanatiques religieux. On explore ainsi les limites dans lesquelles les caricaturistes sont souvent obligés de travailler. Les caricaturistes s’expriment aussi sur le travail de leurs collègues français de Charlie Hebdo, il disent ce qu’ils pensent de l’attentat dont le journal a été victime et pourquoi les caricatures du magazine ont suscité des controverses fatales.