Depuis dix-neuf ans, ce sport traditionnel était dominé par des étrangers. 30 ans, 178 kgs, 1,87 m… Né le 3 juillet 1986 dans la préfecture d’Ibaraki (nord-est du Japon), Kisensoato a commencé sa carrière professionnelle en 2002. Il a atteint en 2004 le makuuchi, l’élite du sumo. Agé de 18 ans et 4 mois, il devenait alors le deuxième plus jeune à ce niveau.
Les Japonais sont ravis. Le dernier yokozuna nippon était le 66e, Wakanohana, élevé à cet honneur en 1998 mais retraité en 2000. Entre les deux, il y eut le Samoan Musashimaru et quatre Mongols, Asashoryu qui est retraité, Hakuho qui détient le record de victoires en tournoi, Harumafuji et Kakuryu.
La multiplication depuis une vingtaine d’années des étrangers dans les écuries – en partie pour compenser le désintérêt des jeunes Nippons pour le sumo – et leur écrasante domination de cette pratique très liée au culte shinto – la religion première du Japon – ont suscité des critiques et une certaine désaffection du public, désamour exacerbé par plusieurs scandales en 2010 et 2011 de rencontres truquées et de paris impliquant plusieurs lutteurs, le tout sur fond de liens avec la pègre.