Berenson, robot esthète!

Musée du quai Branly, à Paris. A la sortie du long couloir qui monte en spirale à partir du hall d’accueil, l’excitation règne dans la salle des objets d’anciennes civilisations d’Indonésie. Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre un robot ! Au ­milieu des visiteurs tantôt surpris tantôt amusés, Berenson déambule dans les allées sombres du musée. D’une vitrine à l’autre, il se déplace sur ses roues au gré de ses envies, contemplant poteaux et effigies de bois ou sièges en pierre. Elégamment vêtu d’un pardessus gris, d’un chapeau melon et d’une écharpe beige, Berenson semble sortir tout droit d’un tableau de René Magritte.

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Des « Bonjour ! » enjoués d’enfants s’élèvent, sans que Berenson réponde. Robot humanoïde de taille adulte, il ne parle pas. Fait de fils connectés, il n’a d’humain que son prénom, hérité d’un historien de l’art américain. Immergé au sein des collections du 23 au 27 septembre, il est l’objet d’étude d’un projet de recherche associant le musée et le laboratoire de robotique ETIS (Ensea-université de Cergy-Pontoise). A travers lui, les chercheurs s’intéressent au mode d’apprentissage de l’esthétique par la robotique. « Du beau et du pas beau en somme », résume Denis Vidal, anthropologue et directeur de recherche…

Source

NB Le robot Berenson est un robot développé par l’anthropologue Denis Vidal de l’IRD (IRD – URMIS/ Paris-Diderot) et le roboticien Philippe Gaussier du laboratoire ETIS (Équipes de traitement de l’information et des systèmes – UMR CNRS 8051)1 avec le soutien de la Fondation des sciences du patrimoine : Patrima, du Laboratoire ETIS (ENSEA), de l’université de Cergy-Pontoise, du CNRS UMR 8051, de l’IRD-URMIS, de l’université Paris Diderot et de Partenering 3.0.

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