Un drone a observé la cathédrale maronite de Saint-Elie, dans le vieux quartier chrétien de Jdeydeh, à Alep, endommagée par plusieurs attaques. Libérée, elle a accueilli sa première messe de Noël depuis quatre ans.
Les chrétiens à Alep représentaient 10% de la population avant la guerre –soit 250.000–, dont une moitié d’Arméniens. Plus de la moitié d’entre eux sont partis depuis. Ils ne seraient plus que 100.000, selon Fabrice Balanche, géographe spécialiste de la Syrie. La quasi-totalité vivait dans la partie gouvernementale. Ils sont restés globalement à l’écart de la révolte qui s’est transformée en un conflit armé qui a fait plus de 310.000 morts depuis 2011.
“On est revenu dans l’église il y a trois jours, dès qu’on a a appris que les opérations militaires touchaient à leur fin”, a affirmé Bachir, précisant que la communauté chrétienne avait décidé d’y organiser une messe.
Aidé par les scouts, le quinquagénaire installe les personnages de la crèche, dont les couleurs vives –rouge, vert et or– tranchent avec la morosité du paysage environnant: la Vierge Marie et Joseph le charpentier, une vache et un mouton, un roi mage et un berger. Sur le toit de la bergerie, un ange est fixé avec difficulté à l’aide d’une corde.
Utilisant Facebook et l’application de messagerie mobile WhatsApp, les volontaires invitent leurs proches et amis à participer à la messe qui doit avoir lieu le jour de Noël, dimanche, la première depuis le début des combats. “C’est dans ces ruines que vont avoir lieu nos retrouvailles”.