Vidéo / La camba mi fa mau par Mireille Mathieu

La Cambo mi fa maou, parfois orthographié La Cambo me tai mau, est un noël traditionnel provençal du XVIIe siècle composé par Nicolas Saboly.

Nicolas Saboly est sans conteste le rédacteur de Noëls – cantiques en langue vulgaire célébrant la Nativité – le plus connu aujourd’hui. Réputé au XVII°s pour la saveur de ses textes, il apparaît aujourd’hui comme le principal acteur de la tradition provençale autour de Noël.
Nicolas Saboly, est le plus connu des noëllistes provençaux. Il naît dans le Comtat Venaissin, à Monteux, le 30 janvier 1614 dans une famille d’éleveurs. Il est élevé au milieu des bergers et des troupeaux de moutons. Destiné à l’état ecclésiastique, il entre très tôt au collège de Carpentras chez les jésuites avant d’être nommé à 19 ans recteur de la chapellenie de Sainte-Marie Madeleine, fondée au maître-autel de la cathédrale Saint-Siffrein à Carpentras.

En 1635 il est appelé au sous-diaconat, diaconat et prêtrise avant d’être nommé maître de chapelle et organiste de la cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras. C’est à peu près à cette date que Nicolas Saboly semble avoir commencé à composer ses noëls, dans un premier temps pour ses intimes, et publiés plus tardivement. En tout, un peu plus d’une cinquantaine de noëls lui sont attribués, tous écrits en langue provençale.

Traduction en français

Il y a beaucoup de gens
Qui vont en pèlerinage,
Il y a beaucoup de gens
Qui vont à Bethléem.
Je veux y aller,
J’ai presque assez de courage,
Je veux y aller,
Si je peux cheminer.

La jambe me fait mal,
Mets la selle, mets la selle ;
La jambe me fait mal,
Mets la selle à mon cheval.

Tous les bergers
Qui étaient dans la montagne,
Tous les bergers
Ont vu un messager
Qui leur a crié :
Mettez-vous en route !
Qui leur a crié :
Le Fils de Dieu est né !

La jambe me fait mal…

En ce moment,
Les fièvres ne sont pas guéries ;
En ce moment,
Les fièvres ne valent rien de bon ;
J’ai enduré
Une fièvre quarte,
J’ai enduré
Sans me plaindre.

La jambe me fait mal…

Un gros pâtre lourdaud
Qui marche en catimini,
Un gros pâtre lourdaud
S’en va à petits pas ;
Il s’est retourné,
Au son de mes paroles ;
Il s’est retourné,
Je lui ai dit de m’attendre.

La jambe me fait mal…

Ce lourdaud
Déchausse ses souliers,
Ce lourdaud
S’en va au grand galop ;
Mais si je l’attrape,
e lui donnerais une frottée,
Mais si je l’attrape,
Je le tapoterais.

La jambe me fait mal…

J’ai un roussin
Qui vole au-dessus de la terre,
J’ai un roussin
Qui dévore le chemin !
Je l’ai acheté
A un qui revient de la guerre :
Je l’ai acheté
Cinq écus de patac.

La jambe me fait mal…

Quand j’aurai vu
Le Fils de Dieu le Père,
Quand j’aurai vu
Le Roi du Paradis,
Et quand j’aurai
Félicité sa mère,
Et quand j’aurai
Fait tout ce que je dois,

Je n’aurai plus mal,
Mets la selle, mets la selle ;
Je n’aurai plus mal,
Mets la selle à mon cheval

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