A quelques heures d’un sommet franco-allemand à l’Élysée, Manuel Valls s’est chargé de dire tout haut ce que François Hollande pense tout bas: trois mois après l’exode massif qu’Angela Merkel a fait naître, l’Europe ne peut plus accueillir de réfugiés.
Le premier ministre y met les formes, sans citer nommément la chancelière. Mais le message est limpide: Ouvrir la porte aux Syriens, comme l’a fait Angela Merkel « était un choix respectable (…) mais ce n’est pas la France qui a dit: Venez à moi ! », dit-il dans une interview au quotidien allemand Sueddeutsche Zeitung et à d’autres journaux européens. « Nous ne pouvons plus accueillir de réfugiés en Europe, ce n’est pas possible », poursuit Manuel Valls. A ses yeux, la vraie question est celle du contrôle de la frontière externe et la réponse décidera de l’avenir de l’UE : « si nous n’y parvenons, les peuples diront : l’Europe, ça suffit ! »
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