Le groupe djihadiste État islamique (EI) a lapidé, mardi en Syrie, deux jeunes hommes en affirmant qu’ils étaient homosexuels, les premières exécutions pour ce motif commises par cette organisation, a indiqué une ONG. “L’EI a lapidé à mort aujourd’hui un homme” de 20 ans “en disant qu’il était gay”, à Mayadin, dans la province syrienne de Deir ez-Zor (est), a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’EI a affirmé avoir trouvé sur son téléphone portable des vidéos le montrant en train de “pratiquer des actes indécents avec des hommes”, selon la même source.
Dans la ville même de Deir ez-Zor, un jeune homme de 18 ans a également été tué mardi de la même façon, et pour le même motif. “L’EI a aussi accusé le jeune homme (…) d’être gay”, a ajouté l’OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni qui se base sur un large réseau d’informateurs en Syrie. Des militants sur les réseaux sociaux ont affirmé que les deux hommes tués étaient des opposants à l’EI et que le groupe avait utilisé leur prétendue homosexualité comme prétexte pour les tuer. Les djihadistes de l’EI ont dans le passé lapidé plusieurs femmes accusées d’adultère, notamment dans leur fief de Raqqa.
À Mayadin, une femme dentiste avait été décapitée en août parce qu’elle continuait à traiter des patients des deux sexes, avait indiqué l’ONU dans un rapport le 14 novembre. Le groupe extrémiste sunnite, qui a proclamé en juin un califat sur les régions sous son contrôle en Syrie et en Irak, est accusé de crimes contre l’humanité par l’ONU en raison de nombreuses exactions qu’il commet : décapitations, crucifixions, esclavage, etc.