Pour Philippe Lobjois, reporter de guerre et co-auteur avec Michel Olivier, ex-officier des Forces spéciales, de « La guerre secrète. L’islam radical dans le monde du travail » (Fayard), les dirigeants politiques refusent, par électoralisme, d’appliquer la laïcité.
La défaite de Daech en Irak et en Syrie n’a en rien entamé sa volonté de détruire l’Occident, elle l’a seulement transformée.
Infiltration des entreprises, pression sur les salariés musulmans, prise en main de sections syndicales ou même préparations d’attentats : affaiblir l’économie occidentale est au coeur de la nouvelle stratégie de l’islamisme radical.
En 2018, pour la première fois, le plan gouvernemental de lutte contre la radicalisation et le terrorisme intègre cette donnée stratégique : la prévention de la radicalisation dans le monde du travail est le nouvel axe de la lutte contre les djihadistes.
Façonnée par des années de lutte contre les discriminations et la culture de la diversité, l’entreprise découvre avec embarras son incapacité à gérer le fait religieux entre ses murs, et se trouve plus démunie encore pour lutter contre la radicalisation.
Cette enquête est une véritable plongée dans le communautarisme ordinaire qui fait le lit de cette radicalisation, voire du terrorisme, comme l’illustrent ici plusieurs récits et de nombreux témoignages. Donnant la parole aux meilleurs experts de l’islamisme radical, mais aussi à des chefs d’entreprise, des DRH, des policiers et des syndicalistes, les auteurs exposent les faits, sans jugement, mais sans compromis.
La guerre économique des djihadistes a déjà commencé.