C’est arrivé une fois de plus en Italie, où le préfet local avait décidé de loger 19 immigrants clandestins (“réfugiés” ou “migrants” en novlangue) dans la petite commune de Goro (3828 habitants), dans la région d’Émilie-Romagne. Il s’agissait de 8 femmes et 11 enfants qui devaient être logés dans une auberge de jeunesse réquisitionnée. Quelque 200 habitants ont décidé de s’y opposer par la force et ont dressé un barrage pour bloquer l’arrivée du car, obligeant la préfecture a renoncer à son projet et à envoyer ces clandestins ailleurs. Ces immigrants clandestins étaient tous originaires du Nigéria, de Côte d’Ivoire et de Guinée, et devraient donc logiquement être renvoyés dans leur pays. Cependant, comme la France, l’Italie expulse rarement les étrangers en situation irrégulière, ce qui explique pourquoi tant de gens choisissent, au péril de leur vie, de passer par la Libye et la Méditerranée centrale pour parvenir en Europe.
La nouvelle de l’installation à Goro de ces immigrants clandestins avait été annoncée quelques heures seulement avant leur arrivée. Mais la réaction musclée des habitants face à un Etat démissionnaire a permis de faire capoter l’action du préfet.
Et pendant que 8000 clandestins sont évacués de Calais et envoyés dans toute la France, le grand débarquement se poursuit en Italie : 6100 immigrants repêchés au large de la Libye et débarqués en Italie par des navires européens pendant le week-end et encore plus de 4200 hier.
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