La clé, qui porte une petite étiquette en laiton avec l’inscription “Locker 14F Deck”, appartenait à un certain Sidney Sedunary, steward en troisième classe âgé de 23 ans. Elle servait à ouvrir un casier contenant des gilets de sauvetage. Ce souvenir a été rendu à l’épouse de Sidney Sedunary avec les autres affaires du jeune homme, après que son corps a été repêché dans l’océan Atlantique. Il est resté dans les mains de la famille jusqu’à cette vente aux enchères.
Outre cette clé, ce sont environ 200 objets retrouvés sur l’épave du Titanic qui se sont arrachés à prix d’or. Et notamment une carte postale écrite par le radiotélégraphiste Jack Philips.
Ce jeune employé de la White Star Line est entré dans les mémoires comme l’un des “héros du Titanic”. Il est en effet resté à son poste des heures pour appeler des secours tandis que le navire s’enfonçait dans les flots. Au point d’en mourir, à seulement 25 ans. Dans sa lettre, signée “Love, Jack”, le jeune homme décrit les conditions météorologiques alors que le navire quitte le littoral de l’île de Wight, le 10 avril 1912. Elle a été négociée 19.000 livres (21.000 euros).
Dans une autre missive, adjugée à 34.000 livres (38.000 euros), le deuxième officier Charles Lightholler décrit les derniers instants du personnel de bord avant le naufrage.
“Ils étaient tous parfaitement calmes, confortés par la certitude qu’ils avaient rempli leur devoir. Ils essayaient d’aider en gardant une apparence calme et sereine devant les passagers. Chacun d’entre eux est venu tour à tour me serrer la main.”(…)
La collection comportait enfin une série de lettres écrites par le commandant en second du navire, Henry Wilde, vendue 5.000 livres (5.600 euros). Dans sa dernière lettre, écrite à bord du Titanic, Wilde fait part de son inquiétude quant à l’issue de la traversée: “Je n’aime toujours pas ce bateau… J’ai un pressentiment étrange à son propos.”