Nous ne sommes pas seuls dans l’univers. La vie extraterrestre intelligente existe très probablement, les probabilités sont considérables pour qu’elles aient pu se développer ailleurs dans l’univers et dans notre galaxie. La difficulté pour trouver une civilisation extraterrestre tient évidemment aux distances et au temps évidemment et aussi au fait que rien ne garantit que ces civilisations ne se sont pas détruites. L’archéologie de l’espace est une discipline promise à un grand avenir explique National Geographic.
Ainsi, le comportement très inhabituel de KIC 8462852, une étoile située à 1.480 années lumières de la terre, a entrainé de nombreuses spéculations sur l’existence autour de cet astre d’une mégastructure construite pour récupérer son énergie. Les probabilités pour qu’il s’agisse d’un phénomène naturel encore inexpliqué sont grandes, mais le fameux SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence) a décidé de pointer son radiotélescope sur cette étoile afin de chercher des signaux d’une éventuelle civilisation aux alentours. «Les astronomes risquent de chercher un signe de vie provenant d’une tombe» prévient National Geographic.
Depuis des années, les chercheurs du SETI expliquent que nous devons concentrer nos recherches d’une civilisation extraterrestre avancée sur des signes de structures sophistiquées et massives. Ils parlent «d’archéologie cosmique». «Mais même si nous trouvons de telles structures, rien ne garantit que les civilisations qui les ont créé existent encore. Flottant dans l’espace, abandonné depuis des millénaires, ces objets peuvent être l’équivalent stellaire des statues de l’île de Pâques et des pyramides égyptiennes. Nous devons affronter le scénario morbide selon lequel la vie intelligente apparaît périodiquement dans d’autres mondes et à une tendance infortunée à s’autodétruire».
Ce scénario est encore plus vraisemblable quand nous constatons les dégâts que nous avons déjà commis, nous l’espèce humaine, en un court laps de temps.
C’est pourquoi un trio de scientifiques de l’Université Cornell vient de publier un guide très sérieux pour aider les astronomes à détecter les apocalypses extraterrestres, que ce soit la signature chimique d’un monde couvert de corps en décomposition, les effets radioactifs d’une guerre nucléaire ou les débris d’une planète détruite dans un scénario digne de «Star Wars» et de l’étoile de la mort.
«L’un des concepts sur lequel nous nous sommes penchés est la façon de détecter la présence de la vie par le biais de sa propre destruction», explique Jack O’Malley-James, un astro-biologiste de l’université de Cornell qui est l’un des auteurs de la recherche. «En plus de nous montrer que la vie existe ailleurs, cela nous donnera aussi des informations sur la rareté ou non des civilisations extraterrestres et quelle est l’espérance de survie que nous pouvons avoir pour notre propre civilisation».
Il peut y avoir aussi une dimension plus optimiste à cette recherche. Bien sûr, «les premières preuves que nous aurons de l’existence d’une intelligence extraterrestre peuvent venir des vestiges de civilisations imprudentes», conclut l’étude. «Mais ces informations peuvent augmenter notre savoir et nos connaissances, mais peut-être aussi notre sagesse», ajoute-t-elle.