Des cellules ouvertes: la détention Respecto (Vidéo)

Depuis 2015, le “module de respect” permet aux prisonniers de vivre une détention plus flexible, en échange d’une stricte obéissance aux règles.

Plus de portes pour le pénitencier. À quelques kilomètres du centre-ville, entourés de barbelés et équipés d’un mirador, s’élèvent les bâtiments de béton de la prison de Mont-de-Marsan. Construit en 2008, le centre pénitentiaire fait cohabiter deux modèles de détention, deux univers carcéraux aux antipodes l’un de l’autre.

Depuis 2015, en plus de la détention classique est testé un mode de détention alternatif. Des détenus qui possèdent les clés de leur cellule circulent librement dans l’établissement pénitentiaire, et cohabitent dans les couloirs avec les surveillants. C’est ce que l’on peut voir en passant la porte des bâtiments CD1 (centre de détention 1) et MA2 (maison d’arrêt 2), qui fonctionnent selon les règles du « module de respect ». Ce modèle, venu d’Espagne, « a pour objectif premier la réduction des violences en détention », explique Christelle Drouet, directrice de l’établissement. À peine la porte blindée franchie, la différence est frappante. Les sols des bâtiments « respecto » ne sont pas jonchés de détritus, aux fenêtres des cellules, pas de yoyos, ces installations destinées à faire passer des objets de cellule en cellule, et, dans les bâtiments, des détenus soucieux de leur environnement et de leur entourage.

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