Et rassurons-nous, le vil, l’ignoble vizir de Haroun El Poussah veut toujours «être calife à la place du calife». L’époque est à la psychanalyse et cette fois-ci le scénariste Laurent Vassilian et le dessinateur Nicolas Tabary ont pondu un album au titre délicieusement freudien, Iznogoud, de père en fils.
Les héritiers de René Goscinny et de Jean Tabary (le père de Nicolas), les créateurs historique du sympathique félon de Bagdad ne trahissent en aucune façon la verve délirante de leurs illustres aînés. Le calembour nous guette à chacune des planches et le scénario est drôlement abracadabrantesque.
Il ne s’agit pas ici de révéler la chute d’Iznogoud, de père en en fils. Sachez quand même que les auteurs se moquent toujours comme il se doit des travers des puissants. Un échantillon? «Le G20… Les 20 plus gros souverains d’Orient se retrouvent comme chaque année pour manger et pour boire, bref exercer pleinement leur rôle de souverain».
Iznogoud est à la bande dessinée ce que sont Les Fourberies de Scapin au théâtre de Molière, une formidable farce qui tord, avec le sourire, les travers de la comédie humaine.