Le Conseil d’éthique allemand, à la majorité de 14 membres, contre 9 dissidents, a estimé mercredi 24 septembre que « la loi pénale n’est pas le moyen adapté de protéger un tabou social [ni] d’imposer des standards ou des barrières morales », mais seulement de protéger « les individus » et « l’ordre social » contre les atteintes graves.
Or les sages allemands jugent que ces objectifs sont suffisamment garantis par la section suivante du Code pénal, qui réprime les viols, agressions et atteintes sexuelles, et par la pénalisation de l’inceste entre ascendants et descendants, même majeurs.
« Selon toutes les données disponibles, l’inceste entre frère et sœur est très rare dans les sociétés occidentales » et le risque de sanctions contraint les couples concernés « au secret et à la négation de leur amour » ; ce que le Conseil d’éthique juge contraire au droit à « l’autodétermination sexuelle ». Tant pis pour les risques accrus de handicap pour les enfants issus d’une telle union !
Les avis du Conseil d’éthique ne lient en rien les députés allemands, mais préfigurent parfois un changement de législation. Cela avait été le cas en 2011, pour le diagnostic préimplantatoire en cas de fécondation in vitro.
7 Comments
Comments are closed.