Une fraction de cette obédience propose que leur grand maître boycotte le dîner annuel du CRIF, avec des arguments particulièrement violents.
L’affaire provoque un très vif émoi au sein du Grand Orient de France (GODF), la première obédience de la franc-maçonnerie française, forte de 53 000 membres. Comme chaque année, ces derniers vont réunir leur congrès, le « convent ». Les 29, 30 et 31 août 2019, à Rouen, les délégués devront voter, entre la désignation de leur grand maître et la validation du rapport d’activité, pour une proposition un peu curieuse : un « voeu » – c’est le terme désignant ces résolutions que le convent adopte ou rejette – d’une très grande hostilité vis-à-vis du CRIF. Du jamais vu, alors que la franc-maçonnerie, rassemblant en son sein des tendances très diverses de la société, n’a jamais exprimé de positions antisionistes et encore moins extrémistes.
Cette résolution proposée au suffrage des francs-maçons vise ni plus ni moins à interdire à leurs dirigeants, principalement le « grand maître »,de participer aux événements organisés par le CRIF, avant tout le dîner annuel où s’affichent chaque année nombre de politiques. Pour justifier ce projet d’oukase, le CRIF est accusé de soutenir la « politique de l’extrême droite religieuse » en Israël, qui « conduit à des fractures et à une montée de l’antisémitisme » .