“Un bataillon de community managers” pour lutter contre l’EI!

Par Edmond Furax

A toutes fins utiles, nous republions cet article du printemps dernier…

Alors que les occasions de “rire” sont rares… quand je pense que j’ai failli laisser passer une telle info!

“Lancé fin janvier, le site stop-djihadisme permet d’ores et déjà de toucher les familles des jeunes séduits par les sirènes du djihadisme : en donnant les outils pour décrypter la propagande djihadiste ; en leur permettant de se mettre en relation avec des professionnels. Il s’agit maintenant “de franchir une nouvelle étape en nous adressant au cœur de cible : les jeunes en voie de radicalisation eux-mêmes”, a expliqué Manuel Valls le 27 mai 2015. “L’État va mettre en place un “bataillon” de community managers, qui prendra la forme de 2 cellules qui produiront des outils de contre-discours.”(sic)

Quand vous avez lu coeur de cible, pur jargon marketing, vous savez immédiatement qu’il s’agit d’un discours de pubeurs,  requalifiés en communicants pour faire plus sérieux et se faire payer un max (en l’occurrence, par vous!). Je vous fais grâce de la redondance du propos, prouvant qu’il s’agit en plus de piètres concepteurs-rédacteurs.

Si vous ne le connaissez déjà… Le site stop-djihadisme est un gadget gouvernemental, lequel, depuis sa création, fait marrer tout le monde, plus encore et surtout les islamistes,  d’une efficacité telle  que nos politocards sont donc obligés de lui incorporer, en plus de celui déjà existant,  un nouveau bataillon de community managers.

Le community manager, ou animateur de communautés web, est un expert des communautés en ligne qui fédére des internautes ayant un intérêt commun (ici, les fans de djihad), animant des échanges sur ce thème, tout en veillant au respect des règles de bonne conduite au sein de la communauté (des islamistes en “devenir”). Le community manager a pour mission principale de développer la présence de l’organisation dont il se fait le porte-parole  sur les médias sociaux, en l’espèce, le gouvernement Valls.

Un bataillon est une unité regroupant plusieurs compagnies, soit de 300 à 1200 individus  formant un régiment, une demi-brigade ou une brigade. Il peut être organique tel un régiment d’hélicoptères de combat, formant corps comme les Chasseurs alpins ou temporaire, à l’instar des Groupements tactiques interarmes. Désormais, il y a innovation, puisque c’est un bataillon de deux cellules…

Un community manager gagne en moyenne 30 ooo euros par an en brut. Partons d’un postulat médian, il ne s’agira d’un bataillon que de 600 personnes, ce qui ne vous coûtera qu’un peu moins de 2 millions d’euros. Pour lutter contre Daesch, sa manne pétrolifère, ses pétromonarques de sponsors, ses trafics en tous genres… Et sa communication parfaitement orchestrée (hasard de programmation: Délit d’images en publie un exemple performant ce jour avec Comment survivre en Occident? ou comment devenir djihadiste!).

Deux petits millions supplémentaires, reconnaissez que c’est un investissement minime. Et comme c’est un job de jeunes, cela contribue à la lutte contre le chômage des moins de trente ans.

Poursuivons… Il s’agit d’un  “bataillon adossé à une fondation privée”… Laquelle?  A quel prix? “La fondation fera de la recherche sur l’évolution du discours et de la propagande djihadiste. Nous produirons des outils de contre-discours pour alimenter ces community managers associatifs, et qui pourront ainsi croiser le fer plus efficacement avec les recruteurs djihadistes sur la toile, pour ouvrir les yeux à ceux qui sont embarqués dans cette logique…/ pour opposer, et c’est plus difficile, une parole officielle à la parole des djihadistes et ne pas leur laisser l’espace numérique. Mais nous savons qu’il est difficile pour l’Etat de s’adresser directement aux jeunes concernés – les djihadistes utilisent la théorie du complot justement pour décrédibiliser la parole officielle.”

Décryptons: le discours du gouvernement n’étant pas crédible, il faut en inventer un autre, à cette fin, s’y mettre en grand nombre. Pourquoi ne pas utiliser l’Esperanto qui existe depuis longtemps et pourrait s’avérer amusant?

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Effectivement, l’on ne peut avoir laissé Boubakeur menacer dès 2006 Charlie Hebdo… vouloir l’islamisation de la France, jouer de la dhimmitude, construire (à nos frais) des milliers de mosquées, soutenir l’islam ses sponsors,  ses dictats et fatwas, tels, entre autres,  Cazeneuve ou Valls, etc., puis  en refuser les conséquences et exhorter une certaine jeunesse à percevoir toute la dangerosité de l’Etat islamique.

Enfin, sachez que je n’ai rien inventé pour vous distraire un peu, j’ai simplement repris la prosodie officielle du site gouvernement.fr, rubrique les mots du porte-parole soit Stéphane Le Foll, le monsieur équipé de beaucoup de cheveux.

Conclusion: des cheveux, nous pouvons nous en faire plus que très-beaucoup-énormément sur ce chapitre avec de tels bataillons aux cellules d’incompétents!!!

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