Lu sur LeFigaro.fr :
Le cartable « genré » existe depuis longtemps, selon Élisabeth Tissier-Desbordes, professeur en marketing à l’ESCP Europe. « Dès la fin des années 1960, des marques comme Chipie ont en effet commencé à s’adresser aux petites filles qui voulaient s’affirmer en tant que petites filles, rappelle cette spécialiste des comportements des consommateurs. Aujourd’hui, du côté des marques, il y a cependant une prise de conscience d’une attente de produits moins stéréotypés chez certains consommateurs. Mais la demande de produits « genrés » et personnalisés est malgré tout bien plus forte, surtout dans les classes populaires, qui investissent beaucoup sur le cartable. L’évolution ne se fera donc pas dans la lutte contre un produit mais plutôt dans la prise de conscience des consommateurs, parents et enfants. » Pour faire basculer la tendance, il faudrait donc plutôt « “déconstruire” le rose, lui enlever sa connotation un peu mièvre, que de “déconstruire” le cartable rose ».
La pauvre Laurence Rossignol, secrétaire d’État chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l’Autonomie, déconnectée des réalités au point d’avoir pour préoccupation estivale la couleur des cartables des petits Français, semble elle-même victime de préjugés sur le rose, comme le montre son tweet du 11 août :
« Le concept du cartable pour fille OU pour garçon. Bien rose, bien nunuche pour les filles. Y’a encore du taf… »
C’est son tweet qui est nunuche…
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