Lors du congrès à Versailles, début juillet, le président français a fustigé un “terrorisme islamiste, dont les formes ont changé, qui se love dans nos sociétés elles-mêmes”. Quelques jours plus tard, des sénateurs, notamment Sylvie Goy-Chavent (Union centriste), ont pointé des insuffisances dans la lutte contre la menace terroriste. Leur rapport adresse une violente charge contre “l’enracinement du salafisme en France” (entre 40 et 60 000 adeptes de ce courant rigoriste de l’islam), tout en accumulant les griefs contre “les zones ghettoïsées” sans que celles-ci ne soient explicitement désignées. Les sénateurs plaident pour un “retour de la République”, “davantage de mixité” et une mobilisation de l’arsenal juridique.