Voulue par le roi saint Louis (1214-1270), la Sainte-Chapelle est une splendeur de pierre et de verre qui fut l’écrin des reliques du Christ. Cette chapelle palatine érigée sur l’île de la Cité est aussi le signe politico-religieux de celui qui voulut faire de Paris la nouvelle Jérusalem. Joyau du gothique rayonnant, elle émerveille avec ses quinze verrières de 15 mètres de hauteur, ses vitraux aux 1113 scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament : un ensemble contant l’histoire du monde jusqu’à l’arrivée des reliques à Paris. Une réalisation admirable qui vient d’être restaurée, nettoyée et aujourd’hui bien protégée de la pollution extérieure par des protections de verre thermoformé. Celles-ci permettent aux visiteurs de retrouver la lisibilité et la luminosité originelles des vitraux.
Ce n’est pas le lieu où vous pourrez vénérer la Couronne d’épines du Christ : cette dernière était dans une châsse qui contenait vingt-deux reliques liées à la Passion du Christ et qui était exposée sur la tribune. Elle a été fondue lors de la Révolution de 1789 et son contenu dispersé ou perdu. La Couronne d’épines est aujourd’hui conservée, avec un clou et un fragment de la Croix, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Un trésor inestimable pour les chrétiens qui est exposé à la vénération des fidèles chaque premier vendredi du mois et chaque vendredi de Carême à 15h, ainsi que le Vendredi Saint, de 10h00 à 17h00.
Ce chef-d’oeuvre de l’art gothique, bâti de 1242 à 1248, a été voulu par le roi saint Louis pour servir d’écrin aux reliques attribuées au Christ, achetées aux empereurs de Constantinople qui les possédaient depuis le IVe siècle. Parmi celles-ci se trouve la Couronne d’épines acquise en 1239. Son prix a alors dépassé celui de la construction de l’édifice lui-même – il avoisinait en effet la moitié du budget annuel du royaume de France de l’époque.
C’est dans la partie supérieure de cette chapelle, qui faisait partie du palais de la Cité, siège et résidence du pouvoir royal du Xe au XIVe siècle, que le roi Louis IX venait prier avec ses proches et le collège des chanoines qui y célébrait les offices. La partie inférieure de la chapelle était le lieu de culte du personnel du Palais. Le lieu a été, depuis, désaffecté.
Ceux qui ont une très mauvaise vue devront se chausser de lunettes ou de jumelles qui permettront aussi d’apprécier les vitraux les plus proches de la voûte car ils sont aussi soignés que ceux placés les plus bas : quand on travaille pour Dieu, on s’applique à tous les niveaux ! Quant à ceux qui auraient des douleurs aux cervicales, la visite risque d’être frustrante car on y passe un certain temps le nez en l’air pour admirer les vitraux. L’accès à la chapelle se faisant par deux escaliers en colimaçon étroits et courts, un ascenseur est accessible aux personnes en fauteuil de 60 cm de large maximum.
Si vous avez la chance d’y passer un jour de grand soleil, le spectacle sera divin. Les vitraux du XIIIe siècle joueront de toutes leurs couleurs, notamment les bleus profonds et les rouges flamboyants. L’enceinte semblera alors uniquement parée de verre coloré, les colonnettes de pierre paraissant mince comme des fils.
La durée de la visite est en moyenne d’une heure si l’on veut d’admirer en détail les verrières. L’entrée à plein tarif est de 10 euros, celle à tarif réduit est de 8 euros. La gratuité concerne les moins de 18 ans, les 18-25 ans (ressortissants de l’Union Européenne et résidents réguliers non-européens sur le territoire de l’Union Européenne), les personnes handicapées et leur accompagnateur, les demandeurs d’emploi (sur présentation d’une attestation de moins de 6 mois).
Au centre de Paris, sur l’île de la Cité baignée par la Seine. La Sainte-Chapelle, dont la flèche effilée pointe au-dessus des toits qui l’entourent, est dissimulée aux trois quarts dans l’enceinte du Palais de Justice. On l’aperçoit à gauche, quand on est face aux grilles dorée du Palais de Justice qui est lui-même aux côtés de la Tour de l’Horloge (récemment rénovée, cette dernière est la première horloge de la capitale). Accès en métro : ligne 4, station Cité ou encore, à quelques minutes à pied, lignes 1,7,11 et 14, station Châtelet ; en bus : lignes 21, 24, 27, 38, 58, 81, 85, 96 et Balabus.
Le site est ouvert dès 9h30 jusqu’à 21h30, de mi-mai à mi-septembre. Il est recommandé de visiter le matin pour éviter la forte affluence. Le dernier accès à la billetterie se fait 30 minutes avant la fermeture. Attention de ne pas vous tromper de queue entre celle destinée à la Sainte-Chapelle et celle destinée au Palais de Justice.
Une sorte de BD de verre coloré qui explique la découverte providentielle des reliques de la Passion à Jérusalem et leur arrivée en France. Il s’agit de la première verrière qui se trouve sur le mur de gauche quand on est face à la rose de l’Apocalypse visible sur le mur de fond de la chapelle, au-dessus de la grande porte d’entrée, à l’étage. Attention, il faut une clé pour lire cette histoire : cette verrière est la seule a se lire en boustrophédon. Il s’agit, pour l’oeil du visiteur, de faire serpenter son oeil depuis le bas, de gauche à droite puis de droite à gauche, jusqu’en haut.
Jumeler sa visite avec celle de la Conciergerie qui la jouxte : plein tarif à 15 euros, tarif réduit à 12 euros. Un billet qui fait office de d’accès coupe-file à la Conciergerie, un palais médiéval royal devenu tribunal révolutionnaire et prison de la reine Marie-Antoinette.
Un site : http://www.sainte-chapelle.fr
Un livre : Sainte-Chapelle de Jean -Michel Leniaud et Françoise Perrot (Editions du Patrimoine Centre des monuments nationaux)
Un téléphone (pour ceux qui ont besoin d’entendre pour y croire) : 00 33 (0)1 53 40 60 97
Une adresse spatiale (pour le GPS) : Latitude : 48° 51′ 0.32″ N Longitude : 2° 20′ 0.70″ E
Une adresse postale (pour vous) : Palais de la Cité/ 4 boulevard du Palais/ 75001 Paris