Par Charles Chaleyat
Il ne s’agit pas du nom d’une tribu de Patagonie mais celui d’anciens continents qui rassemblaient toutes les terres émergées dans les temps anciens : le Protogondwana du Paléozoïque évoluant vers le supercontinent appelé la Pangée (Permien) et le Gondwana du Mésozoïque (l’ère des dinosaures) qui se fractura ensuite au Jurassique (Laurasia se sépare de Gondwana) pour finir par former, après l’extinction des dinosaures au Crétacé, la distribution actuelle des continents selon plusieurs dérives et séparations tout au long de l’ère suivante, le Cénozoïque. Australie et Nouvelle Guinée se déplacent vers le Nord, l’Antarctique vient se situer au pôle sud, l’Atlantique s’élargit et enfin l’Amérique du Sud se rattache à l’Amérique du Nord.
Cette histoire de la Terre n’est pas ancienne. Elle s’est développée à partir de la théorie de la dérive des continents proposée par Wegener en 1915 après avoir été imaginée aussi par Jean Bodin au XVIè ou aussi Abraham Ortelius. Quoique appuyée sur de sérieux arguments géologiques, géographiques et paléontologiques, il manquait à Wegener l’explication de base : pourquoi les continents dérivaient-ils? Il fallut attendre la mise en place de la théorie de la tectonique des plaques fondée sur l’idée du double tapis roulant océanique (Harry Hess) admise en 1960. Celle-ci explique le déplacement des plaques (continents et océans) par les mouvements de convection qui agitent la partie fluide du manteau présent sous la croûte terrestre (asthénosphère), et par conséquent, la genèse des montagnes et l’existence des volcans, la survenue des tremblements de terre ou des tsunami lors de leurs rencontres.
Mais comme pour l’histoire de l’homme et d’Arago 149, la célèbre dent paléolithique, la recherche ne s’arrête pas et désormais avance des théories expliquant la théorie de la tectonique des plaques qui remontera à une théorie de l’Histoire de la planète, elle-même nous conduisant vers la théorie de l’univers, de la matière, etc., jusqu’à aboutir au Mur de Planck*.
*En 1900, Max Planck émet la théorie d’une limite de l’univers, comme un mur, appelée “Le mur de Planck”.
