Ca y est, le Royaume-Uni et l’Europe, c’est fini. Les petites anglaises nous quittent, c’est horrible, j’ai l’impression de revivre mon année Erasmus. Nos frères anglais siffleurs de bière, nos sœurs britanniques en débardeur à la sortie du pub même quand il fait -3 degrés, n’ont plus rien en commun avec nous, si ce n’est de boire comme des trous. Les anglais nous laissent tout seuls avec les Allemands et les Polonais, ces gens aussi enthousiasmants que des brocolis en sauce.
David Cameron, le 1er ministre à tête de gros poupon, va démissionner, il va prendre son chat et sa femme et se tailler à la retraite, pas au Portugal, trop compliqué quand on n’est pas membre de l’UE. Non, il va finir sa vie à Brighton, à regarder les mouettes sous la pluie en bouffant des frites trop grasses. Les nouveaux héros sont les eurosceptiques, Nigel Farage et Boris Johnson, l’ancien maire de Londres, le seul type avec Trump à se coller sur la tête une moufette jaune sans dents.
Le Brexit a été un coup de tonnerre en Grande-Bretagne, même si Elizabeth II avait défilé nue sur une charrette tirée par des corgis en criant, vive le prolétariat, on en aurait moins parlé.
Et en France aussi, Harlem Désir s’est dit triste pour le Royaume-Uni, pas pour lui, il est secrétaire d’état aux Affaires Européennes, donc moins il y a de pays dedans, moins il bosse. Alain Juppé, le brontosaure mou, a lui appelé à fonder une autre Europe, il n’a pas dit laquelle, donc chacun fait ce qu’il veut de cette phrase, il a inventé le programme à compléter soi-même, il va finir GO dans un club pour seniors. Enfin Mélenchon, le hibou bougon, a parlé de la nécessité d’un plan B pour l’Europe, là aussi, on reste dans le flou.