Tout sur l’éditeur de Le Pen, ce “catholique ultra”, “réactionnaire, obscurantiste et moyenâgeux”!

L’on voit, l’on entend nombre de journalistes s’interroger quant à Guillaume de Thieulloy et les Editions Muller qui osent publier Le Pen, sans toutefois apporter de réponses précises ou croustillantes. C’est pourquoi, nous avons décidé de tout balancer sur cet individu obscur, que nous connaissons plutôt bien et surtout, beaucoup mieux que la presse sponsorisée.

Sa vie privée, ses plats préférés, son look… on laisse ça à la créativité de Closer, leur demandant juste l’expertise de leurs modeuses quant à une certaine chemisette Cochonou récemment arborée à l’image…

Nous attendions donc avec gourmandise ce que la presse allait inventer pour tenter de le discréditer. La première “salve” vient  de nous être offerte par Le Monde avec: “Jean-Marie Le Pen publié par un catholique ultra”. Advenant de ce quotidien, ce ne pouvait être aimable et doit donc signifier catholique jusqu’à l’excès, un fou de Jésus, comme il y a des fous d’Allah…

En attendant un attentats revendiqué GdT contre le Gnafron de Baujeu ou l’éléphant de la Bastille, l’on pourra vérifier son catholicisme furibard et allumé en regardant Terres de mission, l’émission qu’il présente deux fois par mois sur TV Libertés.

Et faute de pouvoir joindre cet abominable éditeur “droite hors les murs”, ancien (et longuement) attaché parlementaire du si célèbre réac Jean-Claude Gaudin,  le journaliste du Monde est, judicieusement,  allé rechercher le créateur des Editions Muller qui lui a vendu sa maison en 2009, lequel, oh! bonheur, a bien voulu critiquer son successeur:

“leur fondateur ne cache pas son embarras devant ce qui pourrait devenir le premier best-seller de la maison. Joseph Muller a 84 ans. Chef d’entreprise et officier de réserve, il crée sa maison d’édition en 1990 pour publier des récits militaires. « On ne trouvait que les livres écrits par des généraux. Je voulais que les obscurs racontent l’histoire qu’ils avaient vécue », explique-t-il. Joseph Muller sort aussi plusieurs éditions de son Guide Muller, une mine de renseignements sur l’armée et ses métiers.(…)

« On n’a pas du tout la même sensibilité, explique Joseph Muller. On avait une excellente réputation, on vendait tous nos livres, les auteurs étaient heureux. Ça me gêne beaucoup. Il a acheté une réputation. »

Et de préciser que Thieulloy a continué à éditer des récits militaires, selon nous et les stagiaires, barbartoires, a heureusement diversifié les publications avec, entre autres,  celles du redoutable et si violent-virulent David Miège… et fait lui aussi des auteurs heureux.

GdT, pour aller plus vite, est un homme courageux, tenace, discret, fort discret, en tout, (c’est notre mécène, il nous faut donc être laudatifs)… cependant, on le trouve partout ou presque… Bizarre voire étrange… ardent défenseur de la liberté d’expression, pro-vie convaincu, il est sur tous les fronts car lui aussi ne lâche rien! Les 4 Vérités, Riposte catholique, L’observatoire de la christianophobie, Nouvelles de France, Infocathos, etc. Pour être, entre autres,  responsable  du Salon Beige, il est honni de la “bien-pensance”, ce qui lui valut quelques procès… bien gagnés et grâce à Délit d’images, deux procédures sont toujours  en cours… en attendant les prochaines.

Certes, il nous faut un peu l’extraire de cette vie trop occupée où, il multiplie travaux de force  et responsabilités de poids. Ainsi, l’envoyer rencontrer des flics, des juges et le promener à la XVIIème chambre.. lui offrent-ils enfin quelques loisirs. Mais point trop n’en faut, il pourrait se lasser car malgré ses cheveux gris, il est encore très jeune (cinq ans de moins que Miège…) et certains âges nécessitent des changements d’activités très fréquents.

Comme vous l’aurez compris,  Délit d’images est très lu, de vous tout d’abord et soyez en remerciés, mais aussi de nos adversaires et ennemis..

 

 

 

Aussi,  forts de l’importance de notre site, pour vous rien que pour vous, nous avons posé au chef des questions que nul ne lui pose et puis un peu… pour nous marrer. Il faut avouer que, bien que connaissant l’équipe de rigolos de Délit, GdT a d’abord cru à une plaisanterie… Mais comme il n’est pas sans humour…

 

“Qu’est-ce qui, chez les éditons Muller, a séduit Jean-Marie Le Pen: l’hôtesse d’accueil, vous ou cette maison “militarisée” ?

A vrai dire, je ne suis pas certain que Jean-Marie Le Pen ait été particulièrement séduit par les éditions Muller. Après quelques “râteaux” chez des “grands” éditeurs (il se murmure qu’Amélie Nothomb a “menacé” les éditeurs d’Albin Michel de les quitter s’ils éditaient les mémoires de Le Pen: j’avoue que j’ai quelque peine à voir la dimension menaçante de cet énoncé, mais il est vrai que, moi, je ne suis pas un grand éditeur et qu’il y a beaucoup de choses que je ne peux pas comprendre!), lui et ses conseillers ont constaté – ce qui me semble tomber sous le sens – que la “marque”, c’était, en l’occurrence, beaucoup plus l’auteur que l’éditeur.

(Il nous revient ici de préciser que c’est aussi parce qu’il a une réputation de grand sérieux (justifiée?) et quoiqu’en dise Joseph Muller: ce vieux jeune homme brillant, docteur en Sciences politiques,  spécialiste de théologie politique et de philosophie thomiste, publié à 25 ans chez Gallimard, n’avait nul besoin d’acheter, pour 20 000 euros…  la réputation d’une maison d’édition plus que confidentielle, de s’en parer et de s’en emparer. Peu doué en com, il n’aurait su qu’en faire…)

L’on annonce un premier tirage à 40 000 exemplaires, est-ce une technique marketing pour frustrer le marché ou du pessimisme?

Ni l’un ni l’autre. Même si j’aimerais beaucoup être l’inventeur de cette technique du marketing de frustration, qui a un petit côté oxymore réjouissant! Le plus difficile pour un lancement de livre politique est la mise en place chez les libraires. A fortiori dans le cas d’un bouquin de Jean-Marie Le Pen qui pouvait avoir un côté “sulfureux”, comme disent les bien-pensants. D’après ce que j’ai entendu dire, avec une mise en place à 25 000, on est littéralement partout. Et la mise en place ne dit rien sur la suite: j’ai découvert que l’excellent livre de mémoires de Philippe de Villiers, qui s’est envolé autour de 300 000, avait été mis en place à 15 000…

En septembre 2016, Libé vous a qualifié de « citizen kane », ce qui vous avait beaucoup diverti, que pensez-vous que les médias mainstream vont encore inventer pour vous faire rire plus encore?

Je n’ose pas répondre à cette question, de peur de brider l’imagination de mes estimables confrères – et ce serait dommage pour la renommée de l’humour français! Mais je peux déjà vous donner une réponse: j’ai découvert, en lisant “Le Monde” (non, ça ne m’arrive pas tous les jours, mais, comme j’avais droit à un article pour moi tout seul, je n’allais pas bouder mon plaisir!), que j’étais un “catholique ultra”. Je trouve cela charmant. Un peu intimidant aussi. Je ne crois pas que l’on ait jamais dit de Saint Louis ou de saint Thomas d’Aquin qu’ils étaient des catholiques ultra, alors qu’ils me semblent qu’ils l’étaient un peu plus que moi! Les canonistes que j’ai consultés débattent en ce moment même de la difficile question de savoir si cela vaut canonisation immédiate ou s’il faudra encore attendre ma mort pour une notification officielle…”

 

Espérant en la canonisation de notre patron et futur saint Patron,  laquelle,  pour notre prestige et les retombées inhérentes, nous préférerions immédiate, c’est au Point  (pour une fois…) que nous laisserons la conclusion: ” Car, qu’on le veuille ou non, Le Pen, c’est notre histoire. Dans le futur, un professeur de sciences politiques ferait une faute majeure en occultant l’influence, absolument capitale, du fondateur du FN sur nos esprits et notre représentation de la société.”

 

En attendant les prochains bobards sur saint Guillaume II: vivent les Edtions Muller (version GdT), vive le camarade-résistant Thieulloy, vive notre bien-cher-meilleur-Patron!

 

 

Mitrophane Crapoussin

                                                                                                                                                        (R comme monarchiste?)

 Et pour ceux qui voudraient lire une interview, GdT version officielle, voici celle  donnée à nos très sérieux confrères du Salon Beige,  expliquant partie du titre de cet article, selon des qualificatifs revenant à Marlène Schiappa, égérie chevelue-macronienne-non perruquée,  à la pensée dense et intense.

Que l’on apprécie ou pas Jean-Marie Le Pen, que l’on soit d’accord avec lui ou pas, ses Mémoires sont passionnants!

Nous avons appris récemment que vous alliez éditer le premier tome des mémoires de Jean-Marie Le Pen. Comment cela s’est-il fait ?

D’après ce que je sais, Jean-Marie Le Pen et son entourage se sont heurtés à plusieurs refus de “grands” éditeurs (en tout cas, plus habitués que moi aux grands tirages). Etant plus libre que la moyenne de mes confrères par rapport aux oukases de la bien-pensance, j’ai volontiers accepté de m’en charger.

Quelle est votre motivation ?

D’abord, l’intérêt pour un demi-siècle d’histoire contemporaine vu par un acteur politique de premier plan. Ce premier tome couvre la période de l’enfance, l’engagement dans la Résistance, l’Indochine, le poujadisme, les combats pour l’Algérie française, la campagne de Tixier-Vignancour, mai 68… Jusqu’à la fondation du Front national en 1972. Que l’on apprécie ou pas Le Pen, que l’on soit d’accord avec lui ou pas, c’est passionnant.

Ajoutons, ce qui ne gâte rien, que c’est bien écrit.

Plusieurs médias laissent entendre que votre proximité idéologique avec Jean-Marie Le Pen est pour beaucoup dans cette publication. Qu’en est-il ?

Comme beaucoup de Français, je suis d’accord avec Jean-Marie Le Pen sur certains sujets et en désaccord sur certains autres. J’ai lu dans la presse que Muller éditions était une maison “ultra-nationaliste”. C’est assez loufoque. D’abord, parce qu’en général, une société n’a pas de doctrine politique. Ensuite, parce que, personnellement, je ne suis pas ultra-nationaliste, ni même nationaliste tout court. Le nationalisme est une idée moderne et je suis ce que les Américains appellent un “paléo-conservateur” – ou ce que Mme Schiappa qualifie de “réactionnaire, obscurantiste et moyenâgeux” (mais, à la différence de Mme Schiappa, je crois que le Moyen Âge de saint Louis et de saint Thomas d’Aquin est le sommet de la civilisation!). S’il faut absolument me coller une étiquette, je suis un catholique social à la façon d’un La Tour du Pin ou d’un Henri V.

Et s’agissant de la politique concrète, je suis plus “droite hors les murs” qu’autre chose. Je déteste le régime des partis et je m’imagine mal prendre ma carte dans un parti, quand bien même il défendrait 100% de mes idées.

J’ajoute qu’ayant travaillé longtemps au sénat avec Jean-Claude Gaudin, le maire LR de Marseille, je connais beaucoup mieux ce parti que le FN. Il y a, à ce propos, une chose qui me frappe à la lecture des mémoires de Le Pen: pendant ce premier tome, il est essentiellement un élu du CNIP d’Antoine Pinay (comme Gaudin à cette époque). Il n’aura échappé à personne que leurs routes se sont bien éloignées par la suite. Mais, dans les années 60, deux hommes qui représentent aussi magistralement la division de la droite contemporaine pouvaient militer côte à côte.

Mais, tout de même, Le Pen, n’est-ce pas un peu sulfureux ?

Qui décide que c’est “sulfureux” ? La gauche, n’est-ce pas ? Eh bien, pour ce qui me concerne, je dénie absolument à la gauche – qui n’hésite pas à s’allier avec les communistes aux cent millions de morts – le droit de me dire qui est fréquentable et qui ne l’est pas.

Il m’est arrivé souvent de dire en quoi j’étais en désaccord avec tel dirigeant du FN (au point que l’on m’a dit que, pendant un temps, et c’est peut-être encore le cas, le Salon beige était la bête noire au “Carré” – plus même que “Libération”!). Mais ces désaccords n’exigent pas, je pense, de me rouler par terre en écumant de bave dès que l’on énonce le nom du FN ou de Le Pen devant moi.

Et, si le fait qu’un éditeur de la “droite classique” puisse tendre la main à Jean-Marie Le Pen pouvait être le premier pas vers une sortie du piège mitterrandien de la division à droite, j’en serais ravi.

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