Le 17 décembre 2012, Le Monde citait les chiffres des organisations “pro-choix” estimant le nombre d’avortements clandestins à 30 000. Le pays venait de légaliser la possibilité de tuer l’enfant dans le sein de sa mère pendant les douze premières semaines et même, dans certains cas, pendant les 14 premières semaines de grossesse. En 2008, le quotidien du soir déplorait 33 000 avortements clandestins par an. De leur côté, les organisations “pro-vie” ne niaient pas leur existence, les estimant entre 3 200 et 5 200 et craignant, en cas de légalisation, la hausse du nombre d’avortements.
Qui était le plus proche de la réalité ? Les associations de défense des femmes en détresse et de l’enfant. En effet, les chiffres officiels du nombre d’avortements en 2013 sont tombés et s’élèvent à 6 676 actes. Partant du principe que la légalisation incite, même à la marge (notamment au début : l’avortement n’est légal que depuis un an), des femmes qui n’auraient pas avorté si cela avait été interdit et réprimé (jusqu’à 9 mois de prison pour la femme et 24 mois pour le praticien avant décembre 2012), force est de constater que les chiffres des pro-vie étaient presque exacts tandis que ceux des pro-avortement se révèlent maintenant fantaisistes. Des chiffres faux qui, comme en France, en Espagne ou dans d’autres démocraties, ont pourtant été décisifs dans le choix de légaliser.
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