Dans l’espace quand il est l’heure de faire une repas, ce qui importe c’est la valeur nutritive le goût passe après. Pourtant, pour le moral des troupes, le repas est capital. Et les agences spatiales l’ont bien compris. Ainsi le chef Alain Ducasse et son équipe travaillent-ils avec l’agence française depuis 2004 pour préparer les menus des spationautes qui peuvent ainsi déguster à 450 kilomètres d’altitude certains repas à base de confit de canard voire, de homard.
Mais tout n’est pas aussi simple dans les si spéciales conditions spatiales.
Jérôme Lacressonnière, chef pour Ducasse Conseil :“Nous devons prendre en considération tous les aspects scientifiques de l’espace et donc pousser les cuissons au maximum pour que les taux d’humidité résiduels soient très faibles.”
Il faut aussi que les rations répondent à des critères stricts comme l’absence de bactéries, de miettes et le moins de liquides possible.
Corine Dubel, nutritionniste : “Du fait de la micro pesanteur, les micro molécules olfactives n’atteignent plus les muqueuses nasales il y a donc vraiment une diminution très nette des saveurs voire une totale transformation des saveurs. Donc ça c’est vraiment à prendre en comptes et les plats sont plus relevés, plus épicés là haut.”
Thomas Pesquet, actuellement en train de tourner au dessus de nos têtes dans l’ISS a choisi ses plats dans une liste de quelques 30 plats sortis des cuisines d’Alain Ducasse.