Des répliques sculptées, ciselées, taillées sur mesure pour les stars de cinéma. Ce sculpteur de mots, c’est Michel Audiard, une centaine de films au compteur et pas mal de chefs d’œuvres. Audiard, c’est d’abord un quartier de Paris, le XIVe arrondissement. C’est à vélo qu’il franchit la frontière du XIVe, livreur de journaux dans une longue traversée de Paris.
Puis, il rôde sur les tournages en tant que journaliste. Un réalisateur le remarque et voilà Audiard, 30 ans à peine, chargé d’écrire Mission à Tanger, son premier film. C’est parti pour une sacrée carrière, en moyenne quatre films par an. Ses répliques deviennent cultes. Audiard est en route pour son chef d’oeuvre, les inoubliables Tontons flingueurs en 1963. Audiard, un cinéma populaire qui ressemblait à son auteur, son quotidien prenait parfois l’allure de ses scénarios, dialogues compris. Et comme dans ses films, juste après le coup de sang, la blague n’était jamais bien loin.