“Je crois que le droit de voter et le droit d’être élu dans nos territoires doit demeurer un droit attaché à la nationalité française.”, a affirmé, mercredi soir, Nicolas Sarkozy devant une délégation de près de 3000 maires reçue à l’Élysée. “Il n’y a rien de choquant, rien d’anormal à ce que les électeurs et les élus des territoires de France soient français !,” a-t-il ajouté. Cette déclaration intervient alors qu’une proposition de loi socialiste, autorisant le droit de vote des étrangers n’appartenant pas à l’Union européenne aux élections locales, doit être examinée au Sénat le 8 décembre. Cette proposition a été jugée “hasardeuse” par le chef de l’État “parce qu’elle risque de diviser profondément les Français au moment où, plus que jamais, nous avons besoin de les rassembler.”
Pourtant en 2005, le même Nicolas Sarkozy déclarait :“j’ai considéré que le droit de vote aux seules municipales, pour des étrangers présents depuis dix ans sur le territoire national, respectant nos loi, payant leurs impôts, et ayant des papiers était une question qui devait être ouverte. En ce qui me concerne, j’y suis favorable”. Ce faisant, il suivait la ligne qu’il avait lui même tracé en 2001, dans son livre, Libre, dans lequel il affirmait, à propos des étrangers : “à partir du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sous notre territoire depuis un temps minimum, par exemple de cinq années, je ne vois pas au nom de quelle logique nous pourrions les empêcher de donner une appréciation sur la façon dont est organisé leur cadre de vie quotidien.”
La campagne du chef de l’État démarrerait-t-elle à droite ?
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