«Il y a ceux qui estiment que c’est un psychopathe, qu’il n’évoluera jamais, qu’il est irrécupérable, explique Me Dayez. Je suis opposé à l’idée qu’une personne ne puisse jamais être réinsérée. Or dans le cas de Dutroux, on agit comme si son sort était scellé et qu’il devait, quoiqu’il arrive, mourir en prison.»
L’avocat milite pour qu’aucun prisonnier ne passe plus de 25 ans derrière les barreaux. Il estime qu’au-delà de cette limite, la prison détruit l’individu, comme une peine de mort déguisée. Ce qui lui fait dire qu’aujourd’hui, Marc Dutroux «est beaucoup plus en danger qu’il n’est dangereux». «Il va comme quelqu’un encagé depuis presque un quart de siècle. Sans contact avec ses congénères car c’est le seul moyen de le préserver. Il est emprisonné dans sa propre prison. Il a des gros épisodes dépressifs. Des fois il hausse la tête.»