Les Trolls

Y-a d’la joie ! Comme les Schtroumpfs, les Trolls, petites créatures taillées format porte-clés à la chevelure fluo luxuriante, vivent heureux dans leur village niché dans la forêt. Insouciants, détendus de la crinière, ils passent leur vie à danser, chanter et à se faire des câlins. Pour eux, chaque jour est un jour de fête et chaque soir, au rythme d’une sono outrancière agrémentée de feux d’artifice, c’est ambiance Ibiza. Un vrai son et lumière, une ribouldingue d’enfer à donner une crise cardiaque à une bibliothécaire revêche. Mais, c’est bien connu : le bonheur des uns etc…

Comme les Schtroumpfs, ils ont leur Gargamelle. Un ennemi héréditaire. En l’occurrence : les Bergens, un peuple de méchants dépressifs au look « shrekien ». Des hideux qui chaque année, lors du « Trollstice », n’ont qu’une idée en tête : dévorer les Trolls, seule façon, pensent-ils, de connaître un moment de bonheur.

Aussi, le jour où la moitié du village Trolls est capturée par l’affreuse chef cuisinière du roi des Bergens, la princesse Poppy (Louane en VF, Anna Kendrick en VO), accompagnée du Troll grincheux Branch (M. Pokora en VF, Justin Timberlake en VO), se lance dans une mission de sauvetage de son petit peuple. Une mission à hauts risques au cours de laquelle ils croiseront sur leur chemin Graillon, le roi des Bergens, et recevront une aide inattendue de la part de Brigitte, Bergen « cendrillonesque », bonniche du château maltraitée et amoureuse en secret du roi Graillon.

La route fleurie ! Si l’histoire – basée sur une intrigue simplette destinée à faire comprendre à nos chères têtes blondes que le bonheur ne se trouve pas à l’extérieur mais en nous, à l’intérieur – n’est pas des plus originales, l’atout de cette comédie musicale, version dessin animé signée Mike Mitchell, outre ses personnages trognons et quelques bons gags, est sa bande originale faite de reprises de tubes allant des années 1960 aux années 2000. Il faut dire que les studios Dreamworks ont mis le paquet – peut-être un peu trop – sur la musique et les chorégraphies. Mais, comme dirait Michel Sardou, « la vie c’est plus marrant et moins désespérant en chantant ».

Au final, une route enchantée, une mélodie du bonheur pleine de bons sentiments, belle, colorée et sucrée comme un sachet de berlingots et de sucres d’orge qui devrait ravir et faire se trémousser le jeune public.

Pierre Malpouge – Présent

 

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