Si l’on en croit les confidences des proches du Président faites à la presse, on devrait pouvoir éviter lors des prochaines présidentielles les épisodes « embrasse-moi sur la bouche ou je fais un scandale », « sors ta femme de là où je fais un malheur » et autre « merci pour ce moment ».
C’est « le fait du jour » révélé par Le Parisien : « Julie Gayet ne battra pas les estrades avec lui pour la prochaine présidentielle mais l’actrice soutient François Hollande en coulisses. » Il paraît que l’épisode Trierweiler lui est resté sur l’estomac, au Président. Un peu lourd à digérer, ce qui explique peut-être qu’il ait repris 17 kilos. Toutefois, pas un gramme de décision là-dedans : François Hollande aime toujours avoir son gros derrière entre deux chaises – et peut-être plus si affinités, qui sait. Toujours selon l’entourage, il n’aurait pas plus l’intention de « régulariser » cette visiteuse du soir que les précédentes. « Julie s’est faite à la situation. Elle est rassurée sur sa place, car elle a un statut. Ce qu’elle ne voulait pas, c’était être la nana qui rentre chez elle à 2 heures du matin, qui est juste une amante », nous dit le journal. Donc elle rentre après les croissants, ce qui change tout.
Bref, « Pendant la campagne, elle apparaîtra de temps en temps à ses côtés, à des moments opportuns », dit l’entourage du président. Tout est là, dans cet adjectif : « opportuns ». Elle sera comme un zeste d’acidité dans le ragout, un peu de piment dans la tambouille. « Elle apparaîtra, mais en pointillé. Comme elle l’a fait ces jours-ci en acceptant de poser pour la campagne du gouvernement pour défendre l’avortement. » Préposée au grandes questions sociétales, en somme. En toute objectivité, naturellement.
On se rappelle ainsi qu’avant l’avortement, la Julie présidentielle avait fait don de son talent à une autre noble cause : la lutte contre les mariages forcés. C’était pour la Journée de la femme, le 8 mars 2014, une vidéo parfaitement obscène de Liza Azuelos intitulée « 14 millions de cris », pour les 14 millions de jeunes filles qui, de par le monde, sont mariées de force. On y voyait Julie Gayet en bourgeoise du XVIe, appartement haussmannien et tailleur Chanel, rapportant à sa petite fille une jolie robe de dentelle et couronne blanche. « Tu veux l’essayer ? » demandait la maman. Puis on partait dans la grosse berline avec papa. « On va où ? » demandait la petite fille. « C’est une surprise » disait maman. Direction la mairie où la foule enchapeautée comme à Ascot applaudissait au mariage de la petite fille avec un vieillard libidineux. Rien ne nous étant épargné, le film s’achevait sur le pantalon qui tombait.
Un militantisme en toute objectivité, comme on vous le dit.
Alors on veut bien le croire, Julie Gayet fera sans aucun doute dans la campagne des apparitions « opportunes » : pour dénoncer l’excision des petites paroissiennes de Saint-Honoré d’Eylau, l’homophobie des riverains dans le Marais, le racisme dans la cour du Lycée Henri IV et le retour de la bête immonde sous les jupes de Marine Le Pen.
On n’a pas fini de rigoler…
Marie Delarue Boulevard Voltaire