Alors qu’Eric Zemmour écoule toujours entre 15 et 20 000 exemplaires par jour, LExpress.fr note qu’il rend invisible les livres faibles. Ainsi, selon Edistat, l’ancienne ministre socialiste de l’Environnement Delphine Batho a vendu 715 exemplaires de son Insoumise publiée chez Grasset le 15 octobre et promue, mise en scène photographique à l’appui, en une du Parisien Magazine dans son édition du 10 octobre ! Dans la litanie de ces ex-ministres qui critiquent ce à quoi ils ont appartenu, “elle arrive un peu tard”, fait remarquer un éditeur. Et, contrairement à Cécile Duflot, qui a connu un joli succès (37000 exemplaires GFK) avec son “Voyage au pays de la désillusion”, Delphine Batho n’a pas quitté le gouvernement : elle en a été exclue.
“Le dernier exemple le plus significatif voire le plus douloureux au regard de l’étendu de l’insuccès” concerne Claude Bartolone, regrette LExpress.fr. En publiant le 8 octobre, en collaboration avec une journaliste du Monde, Je ne me tairai plus (Flammarion), le président de l’Assemblée nationale pouvait-il deviner qu’il en aurait vendu, deux semaines plus tard, selon Edistat, 268 exemplaires, et, selon GFK, à peine plus de 200 ? Et ce, en dépit d’une promotion intense, dont le point culminant fut sans doute une invitation au Petit journal de Canal Plus le 13 octobre. “Preuve qu’une littérature institutionnelle et cadenassée, ne rencontre strictement aucun écho dans la société française”, doit bien reconnaître le média qui continue pourtant à employer Eric Mettout.
Seul Jean-Luc Mélenchon avec son Ere du peuple parvient à exister. Sorti le 8 octobre au prix – modique – de 10 euros, le dernier ouvrage de l’homme politique s’est vendu à 5 240 exemplaires selon Edistat, plus de 10 000 selon GFK, et 25 000 si l’on raisonne en terme de commandes des libraires à l’éditeur. Bref, il n’y a plus que la droite et la gauche décomplexées qui font recette. Tout le reste n’est qu’illusions médiatiques…
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