Iqbal, l’enfant qui n’avait pas peur

Symbole de la lutte contre l’esclavage des enfants, Iqbal Masih, vendu par ses parents à quatre ans et ouvrier dans une fabrique de briques, puis un atelier de tisserand jusqu’à son évasion à neuf ans, fut assassiné en 1995 à l’âge de douze ans dans son Pakistan natal, après des mois passés à porter sa cause et celle de tous les enfants esclaves du monde sur les tribunes internationales.
Son histoire avait déjà inspiré un téléfilm italien, diffusé en France au début des années 2000. Depuis, on n’entendait plus guère parler de lui. Ce film d’animation s’efforce de préserver et de raviver le souvenir de ce héros haut comme trois pommes – littéralement : la malnutrition l’avait laissé, à douze ans, aussi haut qu’un enfant de six ans.
Iqbal, l’enfant qui n’avait pas peur adapte sa matière assez librement pour la rendre accessible aux plus jeunes spectateurs. Iqbal n’y est pas vendu par ses propres parents pour payer leurs dettes, mais échappe, au contraire, à la surveillance d’une mère dévouée dans l’intention de vendre sa chèvre chérie pour acheter des médicaments à son frère malade : son tempérament d’exception n’attendra pas l’escalavage pour se révéler. De même, l’assassinat ne sera évoqué que verbalement, dans un carton final.

 

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