Soyez soulagés, braves gens ! Heureusement, deux braves soldats américains (et le britannique) se trouvaient là, juste à l’endroit précis et au moment qu’il fallait.
Ah, oui, le Hasard (avec une majuscule, tant il a été grand). Ça a été, nul doute, un grand, un énorme et, surtout, un très heureux Hasard. Sinon…
Soyez soulagés, braves gens ! Heureusement, deux braves soldats américains (et un britannique) se trouvaient là, juste à l’endroit précis et au moment qu’il fallait. Sinon… tous les passagers du TGV Amsterdam-Paris (et la vaillante équipage qui s’est tant dévouée) y seraient passés, le terroriste d’origine… (mot censuré) ayant plusieurs centaines de balles dans ses chargeurs.
Non seulement les sauveurs étaient là au moment requis et à l’endroit précis, mais ils n’étaient pas qu’un ou deux, non. Le Hasard n’aurait pas fait les choses aussi bien – le terroriste aurait pu facilement s’échapper et se mettre à tuer – s’il y avait seulement eu un ou deux soldats américains parmi ceux qui, très nombreux, comme on le sait, pratiquent le tourisme en Europe. Le Hasard a si bien fait les choses qu’ils étaient trois : deux jeunes soldats américains et un rugbyman britannique, bien costaud, lui, sachant maîtriser parfaitement, sans armes et avec tout le sang-froid nécessaire, un mec puissamment armé, ce dont un simple soldat américain aurait été, bien probablement, incapable.
On le voit : le Hasard a fait vraiment bien les choses. Car il ne s’est pas arrêté là, le Hasard. Non, pas du tout. Il y a un troisième élément, braves gens : pensez-y un peu, voyons. Ça sert à quoi, cette chose que vous avez là sur la tête ?
L’information, c’est vrai, a été publiée partout, mais personne ne l’a mise en rapport avec les deux autres grandes contributions du Hasard. Car voilà que le terroriste d’origine… et de religion… (deux mots censurés) était parfaitement connu des services des renseignement. Comme l’étaient également – c’est encore un Hasard – tous les terroristes ayant œuvré ces derniers temps à répandre la terreur en France. Celui-là était d’ailleurs si bien connu des services français et espagnols (d’un autre pays peut-être aussi ?) qu’ils savaient parfaitement que le terroriste en question s’était tout récemment rendu en Syrie, pays où un certain califat est en train d’organiser, moyennant moult têtes coupées, le djihad contre les mécréants.
Mais c’est évidemment un Hasard – négatif, celui-là – si, tout en disposant de tels renseignements, les forces de sécurité n’ont pas réussi à empêcher que le terroriste échappe à leur surveillance et se retrouve en compagnie de deux soldats américains et d’un britannique juste au moment précis et sur le train qu’il fallait.
C’est un Hasard, je vous assure, braves gens. Le plus grand des Hasards jamais survenus dans la lutte pour votre survie.