” Lorsque j’ai été contraint de prendre ma retraite, j’étais le patron du 36 quai des Orfèvres. Le 3 février 2015, au petit matin, tout bascule. Des fonctionnaires de la police des polices débarquent dans mon bureau pour me signifier ma garde à vue. Quarante-huit heures plus tard, je suis mis en examen, soupçonné d’avoir violé le secret d’instruction d’une affaire sans intérêt, sur la foi d’un seul témoignage que je conteste. A la sortie du conseil des ministres, Bernard Cazeneuve m’exécute en direct : il me suspend immédiatement de mes fonctions. A peine quelques semaines plus tôt, le ministre de l’Intérieur m’appelait par mon prénom et me félicitait publiquement. J’avais été l’un des premiers à entrer dans les locaux de Charlie-Hebdo, ce funeste 7 janvier 2015. Avec mes hommes, j’ai organisé la traque des frères Kouachi et pisté Coulibaly. J’ai donné l’assaut contre l’Hyper Cacher. “
Comment comprendre la chute si brutale du commissaire Bernard Petit ? Toute sa carrière peut en témoigner : il était ce qu’on appelle ” un grand flic “. Avant de diriger le 36, il a contribué à démanteler la ” Chinese connection ” puis fait tomber les plus puissants réseaux de trafiquants de drogues ; il s’est aussi attaqué aux délinquants en col blanc quand il était en charge de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière. Alors pourquoi est-il tombé ?
Filatures haletantes, guerres des polices, courses-poursuites et arrestations musclées, Bernard Petit nous entraine dans les méandres de ses plus grandes enquêtes et dévoile les secrets qui font l’ordinaire et l’extraordinaire d’une vie de flic.