https://www.youtube.com/watch?v=2qlIZcrfd90
Par Alain Sanders
Le Gentilhomme de la Louisiane (titre original : The Mississippi Gambler), film de Rudolph Mate de 1952, est ce qu’on appelle une œuvre antebellum. C’est-à-dire une histoire qui se passe (dans le Sud) avant la guerre (de Sécession).
Joueur professionnel sur les bateaux à aubes du Mississippi dans les années 1850, Mark Fallon (Tyrone Power) joue un jour contre un jeune homme, Laurent Dureau. Et le plume très honnêtement. Cela lui vaut l’inimitié – haine-amour, on s’en doute – de la sœur de l’imprudent, Angélique (sublime Piper Laurie pour qui j’aurais pu faire des infidélités à Meryl Streep…). Bien qu’elle en pince pour Fallon, elle choisit, par provocation, d’épouser un ami d’enfance, Edwood.
Sur ces entrefaites, Fallon fait la connaissance d’Edmond Dureau, le père de Laurent et d’Angélique, et se lie d’amitié avec lui. S’ensuivent – on est dans le film d’aventures – des imbroglios sentimentaux, des bagarres, des duels, des coups de couteau, des parties de cartes, etc. Au final, Edwood ayant eu le bon goût de disparaître, Angélique laisse enfin parler son cœur…
C’est un de ces grands films américains, en costumes, des années 1950. Rappelons, pour la seule année 1952, Ivanhoé, Scaramouche, Les Chevaliers de la Table Ronde, etc.
On est dans le Sud profond. Dans cette Louisiane encore française dans ses mœurs, ses galanteries, son parler, ses « Belles du Sud » et ses gentilshommes du Dixieland. Louisiane 1854. Dans moins de dix ans, les envahisseurs yankees viendront saccager ce mode de vie créole franco-hispanique…
• Pour l’anecdote, signalons la présence de Guy Williams, qui sera le Zorro emblématique de Disney, dans le rôle d’un ami de Laurent Dureau.
