Après le “mariage pour tous”, l’euthanasie pour tous ?

Communiqué. La plus haute juridiction administrative devait simplement dire si l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielles de Vincent Lambert était légal, c’est-à-dire conforme à la loi dite « Léonetti » de 2005.

Le Conseil d’Etat vient de trancher ce point de droit : « débrancher les fluides » de Vincent Lambert est bien un acte légal, conforme à la loi Léonetti qui confie au médecin la responsabilité de décider de l’arrêt d’un traitement qui témoignerait d’une « obstination déraisonnable ». La procédure collégiale a été bien respectée. Tout est fait dans la vertu républicaine. Nous sommes donc rassurés.

Pour Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune, « cette décision du Conseil d’Etat n’est pas une surprise puisqu’elle confirme ce que la Fondation Jérôme Lejeune a été la première à dénoncer dès 2005, à savoir que la loi Léonetti permettait l’euthanasie en assimilant des soins, qui sont toujours dus aux malades, à des traitements qui peuvent être interrompus s’ils ne sont plus efficaces. Les propos de Jean Léonetti, ces derniers jours, qui n’hésite pas à soutenir qu’on peut donner la mort sans tuer, ne font pas mystère de sa position. Il en est ainsi de la mission qu’il vient d’accepter avec Alain Clayes (PS) qui aboutira, après une réflexion sans tabou (sauf celui du respect de la vie), à encadrer les dérives, c’est-à-dire à légaliser l’euthanasie. »

Le Conseil d’Etat aurait pu essayer de sauver la vie de Vincent Lambert. Il ne l’a pas fait mais a condamné une personne vivante, handicapée par un accident, à une mort délivrée par la médecine. Cette décision intervient le jour même où l’empoisonneur Bonnemaison fait l’objet d’un réquisitoire de sursis. Le médecin homicide pourrait être épargné alors que le malade a été condamné ? Il est de ces coïncidences de lieu, de temps et d’action dont on ferait bien l’économie.

Puisqu’il faut dorénavant le rappeler, la Fondation Jérôme Lejeune précise que donner la mort à une personne suppose qu’elle soit vivante. Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Il vit. La société n’a que le devoir de l’aider, lui et sa famille, pas de le condamner arbitrairement parce que sa vie ne mériterait pas d’être vécue. Si le législateur s’abstenait de faire des lois aussi déplorables, le juge ne serait pas tenter de prononcer ce genre de sentence, de sinistre mémoire, qui ouvre la voie à l’euthanasie pour tous.

> le site de la Fondation Lejeune

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6 Comments

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  • jejomau , 24 juin 2014 @ 22 h 32 min

    «Il est terrifiant de se souvenir qu’il y a 70 ans tout juste, ce sont les Allemands qui, les premiers, envisagèrent de tuer les handicapés, les malades et les personnes âgées.»

    Le député israélien Menahem Eliezer Mozes

    Voulez exprimer une opinion sur le sujet ? C’est ici :

    http://www.social-sante.gouv.fr/informations-concernant-le-site,93/rubrique_technique,281/formulaire-nous-ecrire,422/nous-contacter,2536.html

  • monhugo , 25 juin 2014 @ 1 h 26 min
  • decherédos , 25 juin 2014 @ 11 h 59 min

    80 ans après l’Allemagne, la France s’est engagée dans l’escalier infernale de la barbarie: légalement, dans un domaine restreint les juges disposent de la vie d’autrui. L’Allemagne dissimulait ses forfaits, la France n’aura pas besoin de le faire, le progrès est dans l’infamie que nous aurons à supporter tant que nous ne l’aurons pas combattue.
    Cher député israelien, j’ai remplacé 70 par 80 car dans l’ordre des évènements le massacre des handicapés a préparé les esprits à la solution finale. Les glissements de principes, principes hérités d’une sagesse millénaire,
    ont toujours des conséquences redoutables.

  • micaelli , 25 juin 2014 @ 13 h 34 min

    Le problème est pourtant simple :
    —– 1 / Le malade est sain d’ esprit et jouit de toutes ses facultés mentale :
    La décision lui appartient à lui seul …..
    —– 2 / dans le cas contraire , une seule personne peut décider à sa place : sa mère …..

  • Gisèle , 25 juin 2014 @ 23 h 12 min

    Sa mère qui li a donné la vie .

  • Cap2006 , 27 juin 2014 @ 13 h 54 min

    Comme nous tous, Vincent Lambert attend la mort….

    La question est de savoir si on attend la volonté divine… ou si on accepte de rester maitre de soi…

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