Le Saint-Père a choisi cinq figures marquantes du Mali, du Laos, de Suède, du Salvador et d’Espagne pour les cinq nouveaux cardinaux qui seront créés lors d’un consistoire le 28 juin prochain.
Le Mali aura désormais son premier cardinal, tout comme le Laos, le Salvador et la Suède. Le Pape en a décidé ainsi, annonçant lui-même dimanche, à la surprise générale, après la prière du Regina Cœli, la tenue le 28 juin prochain d’un consistoire pour la création de cinq nouveaux cardinaux. Les cinq « élus » sont : Mgr Jean Zerbo, l’archevêque de Bamako (Mali), Mgr Louis-Marie Ling Mangkhanekhoun, vicaire apostolique de Paksé (Laos), Mgr Gregorio Rosa Chavez, évêque auxiliaire de San Salvador (Salvador), et Mgr Anders Arborelius, évêque de Stockholm (Suède), Mgr Juan José Ornella, l’archevêque de Barcelone (Espagne).
La « fascination » du témoignage
En créant ces nouveaux cardinaux, le Saint-Père a souhaité privilégier les « Églises des périphéries » et encourager les actions qui, depuis le début de son pontificat, doivent être au cœur des efforts de toute l’Église sur les cinq continents : favoriser le dialogue œcuménique et interreligieux, la réconciliation dans les pays en guerre, la lutte contre toute forme de dictature et de persécution à l’encontre des minorités, et l’attention aux pauvres. Tous ces futurs cardinaux sont des « personnalités » au profil marqué que le souverain pontife semble vouloir honorer et apporter en exemple, aujourd’hui plus que jamais, dans ce monde « en morceaux » qui a besoin de la « fascination » du témoignage pour « se convertir », comme il l’a si souvent souligné au fil de ses interventions en période de Carême et pendant toute l’année de la miséricorde 2016-2017, louant les vertus d’une « Église en sortie ».
Cinq cardinaux engagés
L’Église que souhaite le Pape est une Église « révolutionnaire », non uniforme, qui, par l’exemple, rende accessible au plus grand nombre le message de l’Église catholique, chacune à sa manière selon la culture dans laquelle elle est appelée à exercer sa mission. Et c’est le cas de ces cinq futurs cardinaux :
Mgr Jean Zerbo, 73 ans, archevêque de Bamako (Mali), très engagé dans le dialogue islamo-chrétien, a joué un rôle actif dans les négociations de paix lors des conflits qui ont déstabilisé le Mali de 2012 à 2015.
Mgr Louis-Marie Ling Mangkhanekhoun, 73 ans, vicaire apostolique de Paksé (Laos), est très engagé contre les persécutions dont sont victimes les catholiques dans son pays. En décembre 2016, 17 martyrs du Laos, parmi lesquels dix missionnaires français, morts pour leur foi entre 1954 et 1970, ont été béatifiés ensemble à Vientiane, la capitale.
Mgr José Gregorio Rosa Chávez, 74 ans, évêque auxiliaire de San Salvador (Salvador), est fortement lié à la figure du bienheureux Oscar Romero, assassiné en 1980, et à son engagement pour les pauvres. La remise inédite de la pourpre cardinalice à un évêque auxiliaire en dit long sur l’hommage que le Pape veut probablement rendre à cet homme qui, comme le souligne Radio Vatican, accompagne depuis 25 ans « une communauté traumatisée par la mort de Mgr Romero, par la répression de l’ex-dictature d’extrême-droite et par l’insécurité liée notamment au trafic de drogue et à la pauvreté ».
Mgr Anders Arborelius, 67 ans, évêque de Stockholm (Suède), né dans une famille luthérienne et converti au catholicisme à l’âge de 20 ans, est connu pour son grand « sens de l’unité et des relations œcuméniques ». Il deviendra ainsi le premier scandinave à être créé cardinal. Il avait accueilli le Pape lors de son voyage en Suède en octobre 2016, pour les 500 ans de la Réforme de Luther.
Mgr Juan José Ornella, 71 ans, archevêque de Barcelone (Espagne), est connu pour être très à l’écoute de ses fidèles, et des revendications des uns et des autres, indépendamment des positions de l’Église, et un vrai « sens pastoral ».
Ces évêques ont moins de 80 ans, relève l’agence I.Media, et pourront donc participer à l’élection d’un nouveau Pape en cas de conclave. Avec ces nouvelles créations, le collège cardinalice comptera au total 227 membres, dont 121 électeurs (49 créés par le pape François) et 106 non-électeurs, âgés de plus de 80 ans. Le dernier consistoire remonte au 19 novembre 2016, au cours duquel le Pape a créé 17 cardinaux, au terme de l’année de la miséricorde.
Cinq cardinaux engagés
L’Église que souhaite le Pape est une Église « révolutionnaire », non uniforme, qui, par l’exemple, rende accessible au plus grand nombre le message de l’Église catholique, chacune à sa manière selon la culture dans laquelle elle est appelée à exercer sa mission. Et c’est le cas de ces cinq futurs cardinaux :
Mgr Jean Zerbo, 73 ans, archevêque de Bamako (Mali), très engagé dans le dialogue islamo-chrétien, a joué un rôle actif dans les négociations de paix lors des conflits qui ont déstabilisé le Mali de 2012 à 2015.
Mgr Louis-Marie Ling Mangkhanekhoun, 73 ans, vicaire apostolique de Paksé (Laos), est très engagé contre les persécutions dont sont victimes les catholiques dans son pays. En décembre 2016, 17 martyrs du Laos, parmi lesquels dix missionnaires français, morts pour leur foi entre 1954 et 1970, ont été béatifiés ensemble à Vientiane, la capitale.
Mgr José Gregorio Rosa Chávez, 74 ans, évêque auxiliaire de San Salvador (Salvador), est fortement lié à la figure du bienheureux Oscar Romero, assassiné en 1980, et à son engagement pour les pauvres. La remise inédite de la pourpre cardinalice à un évêque auxiliaire en dit long sur l’hommage que le Pape veut probablement rendre à cet homme qui, comme le souligne Radio Vatican, accompagne depuis 25 ans « une communauté traumatisée par la mort de Mgr Romero, par la répression de l’ex-dictature d’extrême-droite et par l’insécurité liée notamment au trafic de drogue et à la pauvreté ».
Mgr Anders Arborelius, 67 ans, évêque de Stockholm (Suède), né dans une famille luthérienne et converti au catholicisme à l’âge de 20 ans, est connu pour son grand « sens de l’unité et des relations œcuméniques ». Il deviendra ainsi le premier scandinave à être créé cardinal. Il avait accueilli le Pape lors de son voyage en Suède en octobre 2016, pour les 500 ans de la Réforme de Luther.
Mgr Juan José Ornella, 71 ans, archevêque de Barcelone (Espagne), est connu pour être très à l’écoute de ses fidèles, et des revendications des uns et des autres, indépendamment des positions de l’Église, et un vrai « sens pastoral ».
Ces évêques ont moins de 80 ans, relève l’agence I.Media, et pourront donc participer à l’élection d’un nouveau Pape en cas de conclave. Avec ces nouvelles créations, le collège cardinalice comptera au total 227 membres, dont 121 électeurs (49 créés par le pape François) et 106 non-électeurs, âgés de plus de 80 ans. Le dernier consistoire remonte au 19 novembre 2016, au cours duquel le Pape a créé 17 cardinaux, au terme de l’année de la miséricorde.