Rappelons que ce vote comprenait 2 groupes. 3.731.720 votants dans les urnes. 83% des votes. 746.222 votants par correspondance. 17% des votes. Comment un candidat qui totalise 51,9% dans les urnes, donc 1.937.863 voix sur 3.731.720, peut-il tomber à 38,27% des votes exprimés par correspondance ? Plus qu’étrange, sachant que de Bruxelles aux capitales européennes, toute la clique aux commandes depuis cinquante ans refusait au peuple autrichien le droit élémentaire d’élire Norbert Hofer, candidat du FPO.
D’ailleurs Manuel Valls s’est empressé, depuis Israël, de saluer le vote autrichien qui repousse “le populisme et l’extrémisme”. L’Europe anti démocratique est soulagée !
Mais revenons au score en détail, car ça vaut le détour !
Dimanche soir Hofer totalise 1.937.863 voix sur 3.731.720 exprimés dans les urnes.
Son adversaire en obtient 1.793.857.
Hofer a donc 144.006 voix d’avance. Confortable. 4% d’écart ça ne peut pas se combler avec les 17% de votes restants exprimés par correspondance.
Ce qui donne 51,9% pour Hofer et 48,1% pour Van der Bellen, dans les urnes.
Mais, nous dit-on aussitôt, cela n’a rien de significatif car il reste 746.222 votes par correspondance à décompter. Il faudra donc attendre lundi.
Et comme par hasard, ce sont des votes traditionnellement favorables aux partis au pouvoir. Ils peuvent donc tout changer. Nous voilà prévenus.
Calculs faits dès dimanche soir avec le chiffre de 750.000 votes par correspondance, il s’avère qu’il faudrait un rapport de 60/40 en faveur du candidat écologiste, donc passer de 48/52 à 60/40, pour combler son retard et battre Hofer. Un tel renversement parait impossible. Pourtant cela n’a interpellé aucun commentateur politique. Etonnant…
Et lundi, miracle, on apprend que Hofer n’a récolté que 28.5595 voix sur 746.222, soit 38,27% des suffrages exprimés.
Son adversaire en récolte 460.627, soit 61,73% des suffrages.
Encore mieux que 60/40 !
Par un formidable retournement, les 373.1720 électeurs des bureaux de vote, près de 4 millions, qui avaient choisi Hofer comme président par 52% contre 48%, se voient donc souffler leur victoire par les 746.222 électeurs ayant voté par correspondance. L’impossible s’est bien réalisé. L’Europe a senti le vent du boulet mais elle respire.
En fait, on n’a jamais vu 17% des bulletins restants, renverser le score final dans de telles proportions. N’importe quel sondeur connaissant le résultat de 83% des bulletins décomptés, vous donnera le résultat final à 2% près. Il y a des normes statistiques immuables.
J’aimerais donc qu’on m’explique comment Hofer a pu passer de 52% des 3731720 votes exprimés dans les urnes, à 38,27% des 746222 votes exprimés par correspondance.
On nous dit que l’erreur des sondages peut aller de 2 à 3%.
Mais là, le même peuple, dans la même élection, pour les mêmes candidats, a voté à 52% pour Hofer dans les urnes et à 38% par correspondance ! Comme c’est bizarre…
Va t-on nous expliquer qu’en Autriche, la coutume veut que l’extrême droite vote dans l’isoloir et que les libéraux votent par correspondance ?
Même au temps où le PC bourrait les urnes avec allégresse, aux plus belles heures du communisme, l’écart entre le résultat initial et le résultat final n’atteignait pas de telles proportions.
Vous verrez que toute la clique au pouvoir va gober ce verdict en évoquant la victoire de la démocratie sur l’extrémisme. Mais le jour où Marine gagnera par 50,3%, les mêmes démocrates demanderont à rejouer le match. C’est couru d’avance.
Ce dépouillement du scrutin restera pour moi une mascarade. Cette élection était jouée d’avance, quel que soit le score de Hofer, l’Europe n’en voulait pas.
Hofer n’a pas contesté. Pourquoi ? Mystère. Mais pour moi cette élection sent le bidouillage à plein nez.