22 mn pour convaincre un anti-mariage gay…

Le Monde publiait fin 2014 le texte suivant : « Doctorant en sciences politiques à l’université de Californie de Los Angeles (UCLA), Michael Lacour souhaitait voir si, comme l’affirment certaines théories, le contact direct avec une minorité pouvait lever les préjugés. Qu’est-ce qui différencie un militant de La Manif pour tous et son voisin favorable au mariage gay ? Vingt-deux minutes de discussion avec un homosexuel. Cette affirmation n’a rien d’une boutade. C’est la conclusion d’une étude publiée dans l’éminente revue américaine « Science », jeudi 11 décembre, au terme d’une enquête méticuleuse conduite en Californie à l’été 2013. »
Je vous laisse imaginer la jubilation des journalistes du quotidien au vu de cette étude.
Les anti-mariages gays n’avaient qu’à ranger leurs drapeaux roses. La débilité de leur discours ne tiendrait que 22 minutes (pourquoi pas 23 ou 21 : mystère !) devant la force de persuasion des « mariages pour tous ». Le porte à porte comme valeur curative,un moyen simple de réduire le nombre de manifestants contre le mariage homosexuel.
Hélas patatras… L’étude, intitulée « Quand le contact change les mentalités : l’exemple de la transmission du soutien au mariage gay », qui se fondait sur un échantillon de 9500 personnes n’était qu’une vaste fumisterie. Lacour avait falsifié les données.

Comment s’est-on aperçu de la supercherie ?
Grâce à deux universitaires de Berkeley qui ont voulu reproduire l’étude mais se sont trouvés incapables d’aboutir aux mêmes résultats. Décidant de contacter l’entreprise présentée comme sous-traitant les données du porte-à-porte, ils se sont aperçus que celle-ci n’avait en réalité jamais mené une telle enquête.
L’étude avait été commandée pour tester l’effectivité d’une campagne « tupperware » lancée par le centre LGBT de Los Angeles. En effet un référendum interdisant le mariage entre personnes homosexuelles avait été approuvé par une majorité même s’il avait été déclaré non conforme à la Constitution des États-Unis. Le directeur du centre avait simplement décidé que l’étude prouverait le changement de mentalités après 20 minutes de conversation. En vérité des militants du centre LGBT de Los Angeles ont bien été faire du porte-à-porte pour convaincre les gens du mariage homosexuel, mais ceux-ci n’ont jamais été questionnés sur leurs opinions.
Quelles leçons tirer de cette fausse étude ?
Ne vous fiez jamais aux sondages ni aux statistiques ! Comme disait Winston Churchill : « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées ». Celles-ci n’avaient qu’un seul but, soutenir le politiquement correct.
Si les sondeurs trichent pourquoi les scientifiques seraient en reste ? Il suffit pour cela qu’ils veuillent faire coïncider les pensées de la majorité avec leurs idées et leurs modes de vie sentimentale.
Enfin il est risible de voir avec quelle rapidité sans faire d’enquête poussée, les journalistes internationaux du New York Times en passant le Jérusalem Post et en terminant par le Monde ont avalé ce mensonge avec volupté.
Les militants LGBT eux se sont dits blessés par cette imposture : « Cela fait vraiment mal, quand on fait confiance à quelqu’un pour évoluer sérieusement votre travail et qu’il s’avère qu’il ne le fait pas ».
Pourtant Lacour n’a fait que dresser un écran de fumée pour imposer plus facilement la libéralisation des mœurs !

Lu sur Boulevard Voltaire

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