Personne ne l’a suppliée de venir, contrairement à ce qu’elle espérait jeudi, mais Frigide Barjot a, dans son infinie bonté, décidé de venir dimanche. “Je ne veux pas laisser des centaines de milliers de personnes dans un sentiment d’abandon” (sic), a-t-elle déclaré au Monde vendredi matin 24 mai. Avec un bémol : “Comme nous ne voulons pas être des ferments de violence, si notre présence et notre point de vue suscitent des perturbations, si notre liberté de parole sur le podium n’est pas respectée, nous ne resterons pas”, a-t-elle expliqué. Et la liberté de parole de Béatrice Bourges et de tant d’autres ces derniers mois, elle l’a respectée, peut-être ?
Vers 14h30, toutefois, Frigide Barjot semblait avoir changé d’avis :
@lamanifpourtous @frigidebarjot ne pense pas “à l’heure actuelle” participer à la #manifpourtous de dimanche. DIRECT
— Radio Notre Dame (@radionotredame) May 24, 2013
Une évolution confirmée par Le Figaro à qui elle déclare en début d’après-midi : “En l’état actuel des choses, je ne pense pas me rendre à la manifestation car les menaces qui pèsent sur moi, sur ma personne, sont encore extrêmement présentes. Sans avoir de garanties que je puisse m’exprimer librement sur un cortège, dans une liberté de parole totale (…), je préfère à l’heure actuelle dire que je n’irai pas semer le trouble à la manifestation”.
“Il y a des menaces très graves qui pèsent sur moi”, affirme-t-elle. En effet, “c’est ma personne qui est aujourd’hui contestée”, explique-t-elle. La preuve : des “gens violents” lui auraient envoyé des SMS disant : “Tu ne parleras pas d’union civile”. Brrr… De quoi justifier le fait que deux agents de sécurité envoyés par le ministère de l’Intérieur assurent désormais sa protection depuis hier soir !
Attirée par les foules comme une abeille par le miel, il est possible, probable même, que Frigide Barjot rechange d’avis d’ici dimanche. Tenons-nous prêts à la huer si elle profite de sa tribune pour demander l’union civile.
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