La précipitation des pouvoirs publics est donc suspecte. Et, en toute hypothèse, ils portent une écrasante responsabilité. Au moins pour avoir laissé se dégrader Notre-Dame (comme tout le patrimoine français) : l’argent du ministère de la Culture est siphonné par des entreprises de spéculation (qui font – soit dit en passant – la fortune de certains milliardaires) au profit du soi-disant art contemporain qui n’est qu’une provocation politiquement correcte.
Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est la reconstruction.
J’ai entendu M. Castaner dire que Notre-Dame n’était pas une cathédrale. J’ai entendu M. Philippe annoncer un concours d’architectes pour voir si nous allions ou non reconstruire la flèche. J’ai entendu M. Macron «oublier» de parler des catholiques. Je l’ai entendu annoncer prétentieusement que nous reconstruirions Notre-Dame «plus belle». J’ai entendu, aussi, bien des financiers déracinés se précipiter à coups de dizaines de millions d’euros sur cette restauration.
Je crains qu’après le vol des biens du clergé (qui finançaient, rappelons-le, non seulement le clergé, mais aussi l’éducation et la santé de tous les Français) en 1790, puis le second vol (à la fois des églises et du traitement des clercs compensant officiellement la spoliation de 1790) de 1905, nous assistions à une troisième spoliation de l’Église catholique et des Français.
J’imagine bien certains conseillers de M. Macron, indifférents à l’identité française et chrétienne, lier la reconstruction de Notre-Dame à la création d’une sorte de multiplexe qui serait tantôt mosquée, tantôt salle de spectacle, tantôt église. En parfaite ignorance de l’âme de la France. Mais, en tout cas, cela ne se fera pas sans résistance !
Guillaume de Thieulloy – Les 4 Vérités