« Faire de sa vie une oeuvre d’art. » Avec Porfirio Rubirosa (1909-1965), le mot d’Oscar Wilde semble avoir trouvé son incarnation. Rubirosa le diplomate, ambassadeur de la République dominicaine. Rubirosa le pilote de course, de jet privé. Rubirosa le musicien et le matador amateur, à ces heures qu’on dit perdues.
Appelons-le : Rubi. Rubi, c’est la vie. Haute, cosmopolite. Celle du « plus grand play-boy du XXe siècle ». Rubi, c’est l’envie. Envie de plaire au monde entier, d’Aly Khan à Zsa Zsa Gabor, en passant par Danielle Darrieux, les Kennedy ou Marilyn. Mais aussi un James Bond en eaux troubles, le gendre du satrape Trujillo, l’ami des dictateurs au gré des ambassades. Berlin (1936), Vichy (1940), l’Argentine de Perón (1948), le Cuba révolutionnaire (1958-1959). Rubi, c’est surtout la nuit. Celle des cocktails, du dancefloor et des orgasmes à répétition. Alors, Rubi, simple gigolo, fainéant céleste au sexe colossal toujours bandé vers l’ailleurs ? Au-delà des clichés, a-t-on vraiment tout dit sur ce gentilhomme aux dix mille femmes ?
Taillé à la démesure de son personnage, le récit de Cédric Meletta est une épopée brûlante au coeur de la high life du siècle dernier, dont Rubi reste à jamais l’une des figures les plus emblématiques.